La façon dont nous gérons les conflits, est souvent fondée
  sur nos modèles et nos attentes en matière de mariage.
Si vous vivez une certaine
    tension dans votre couple (qui n’en a pas
  ?), prenez le temps de vous asseoir ensemble, un verre de vin à la main,
  et répondez à ces quelques questions.
Ce questionnaire est distrayant
    et les réponses vous aideront à mieux
  comprendre certains points du conflit, et nous l’espérons, amèneront à les
  résoudre.
  
    
      1. A quel genre de
          mariage rêviez-vous étant
          enfant ?
        2. A cette époque, quel était votre couple préféré ? 
        (Que ce soit à la TV, au cinéma, dans les livres ou la vie réelle.)
        3. Quel message votre mère vous a-t-elle transmis concernant
          le mariage ?
        4. Votre père ?
        5. Comment votre mère voyait-elle le rôle de la femme ?
        6. Etait-elle satisfaite ?
        7. Qu’en était-il de votre père et de son rôle
        ?
        8. A quoi ressemblaient les querelles de vos parents ? 
        Quels sentiments vous donnaient-elles ?
    
  
Un jour où mon mari et moi plaisantions, nous avons tous les deux sortis
  une bombe de crème chantilly du réfrigérateur et avons
  commencé à nous en asperger. Depuis, chaque fois que les gens
  demandent à ma fille de 10 ans si ses parents se disputent, elle répond
  : « Ils se sont un jour battus avec de la crème chantilly ! » (Apparemment
  nous avons su garder nos autres désaccords bien cachés.) C’est
  une belle image et j’espère qu’elle restera sa seule réponse. 
Pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas ainsi que nous nous
  rappelons les disputes de nos parents. Elles étaient généralement
  acrimonieuses et ont laissé un impact très profond sur le regard
  que nous portons aujourd’hui sur nous même et sur notre mariage.
  Tous ces fantômes sont présents dans la pièce lorsque nous
  faisons face à notre époux. 
C’est pourquoi nous devons déterminer avant tout à quel
  point nos réactions sont fondées sur des expériences de
  notre enfance ou sur des attentes fantaisistes et irréalistes, et tenter
  ensuite de nous concentrer sur la réalité présente.
Samuel vient d’une famille très conventionnelle, où l’on
  dîne tous les soirs dans de la vaisselle en porcelaine. Le parquet chez
  ses parents est toujours tellement propre qu’on pourrait manger par terre.
  Personne n’élève jamais la voix et toute émotion
  est réprimée. Pour les fêtes, telle que Pessa’h,
  ils se rendent chez sa grand-mère.
Rebecca vient d’une famille plus détendue. Ils restent à la
  maison pour les fêtes et toute la famille les rejoint. En raison du nombre
  de personnes et du mouvement, ils utilisent des assiettes jetables. La maison
  est en effervescence et sens dessus-dessous. Chacun doit crier pour se faire
  entendre. Les cris et les états d’âme font partie intégrante
  de l’atmosphère.
Implicitement, peut-être même sans s’en rendre compte, bien
  qu’étant attirés par les modes de vie différents
  de leurs deux familles, Samuel et Rebecca désirent tous les deux que
  leur foyer fonctionne sur le même modèle que celui de leurs parents.
  Inutile de dire que cela les a conduit à de nombreuses querelles, jusqu’à ce
  qu’ils comprennent la source de leurs problèmes et qu’ils
  en rient, finissant par se rapprocher.
  
  
NE LAISSEZ PAS LE RESSENTIMENT S’INSTALLER
Un bon conseil pour résoudre les conflits : il est important - non,
  il est crucial - de ne pas laisser le ressentiment s’installer. C’est
  une cause d’échec dans bien des mariages. 
  Nous pensons pouvoir ignorer bien des choses (une blessure causée par
  inadvertance, etc …) jusqu’au jour où nous bouillonnons
  de frustration et explosons devant un époux stupéfait.
Si nous parvenons réellement à mettre de côté certaines
  demandes triviales, c’est fantastique. Mais si nous n’y parvenons
  pas et que nous jouons les martyres, nous ne faisons que nous faire du mal, à nous
  et à notre conjoint.
Joël, le mari de Sylvia, est toujours en retard. Sylvia se félicite
  pour sa patience et ne dit jamais rien, mais elle ajuste toujours l’heure
  d’un rendez-vous d’une bonne demi-heure ! Bien qu’elle ait
  utilisé toutes les cordes à son arc, Joël n’est toujours
  pas ponctuel et la patience légendaire de Sylvia est mise à rude épreuve.
  Malgré tout, elle sert les dents et ne dit rien… Jusqu’au
  jour du mariage de son cousin où Joël est très en retard
  et toute la famille l’attend. Sylvia explose alors, et fait une scène
  humiliante en publique.
Bien que ses intentions
    aient été nobles, Sylvia n’était
  pas capable de tolérer la faiblesse de Joël aussi longtemps. Elle
  aurait donc mieux fait de traiter le problème directement, plutôt
  que de le laisser prendre de l’ampleur.
Je connais de nombreux
    couples qui sont arrivés au bord du divorce à cause
  d’un ressentiment réprimé et sous-jacent. Nous voulons
  la paix, l’amour, le calme et le contentement dans nos foyers. Nous ne
  les obtiendrons pas sans un travail consciencieux.
Quand nous sommes sur pilote
    automatique, nous nous livrons à nos instincts
  les plus primitifs et nous conduisons de façon embarrassante et destructive
  pour notre couple. Mais avec un effort conscient, de la détermination
  et certaines stratégies, nous pouvons créer non pas un foyer
  vide de conflits, mais un foyer où les conflits sont résolus
  de manière plaisante et constructive.
  
    Si grande est la
          paix, que quand une personne amène l’harmonie
        dans son propre foyer, cela lui est compté comme si elle avait amené la
        paix dans chaque foyer juif. 
      (Avot de’Rabbi Nathan)
Traduction et Adaptation de Tsiporah Trom