Lorsque    les plaies ont commencé de frapper l’Egypte le sang, les poux, les grenouilles,    etc. la dévastation s’est poursuivie pendant plus d’une année. Chaque plaie    a été un miracle apparent, parce que chacune représentait une manipulation fantastique    de la nature. Les lois de la nature ont été bouleversées pour aider à la libération    des Juifs.
Les    miracles apparents sont une partie très importante des débuts de l’histoire    juive. Ils vont cesser après la destruction du premier Temple, tandis que l’on    peut raisonnablement soutenir que notre peuple n’aurait pas pu survivre longtemps    sans des miracles cachés permanents.
 
Pourquoi Dieu a-t-Il choisi de libérer le peuple juif au moyen d’un processus si long et si complexe
Il    est une question évidente à nous poser quand nous examinons les plaies :    « Pourquoi ? » Pourquoi D.ieu a-t-Il choisi de libérer le peuple    juif au moyen d’un processus si long et si complexe ? S’Il l’avait voulu,    Il aurait pu, dans Sa toute-puissance, faire mourir instantanément tous les    Egyptiens lors de la première rencontre avec Moïse, ou Il aurait pu les congeler    sur place, et permettre ainsi aux les Juifs de faire leurs bagages et de partir    immédiatement.
Pour    expliquer pourquoi il a fallu nécessairement en passer par les Dix Plaies, il    nous faut d’abord exposer la manière dont le judaïsme considère les miracles    en général.
Le    judaïsme pense que la nature n’agit pas indépendamment de D.ieu, mais, en même    temps, que D.ieu a créé les lois de la nature et qu’Il n’interfère pas avec    elles. D.ieu est certainement capable de faire ce qu’Il veut, mais Il ne s’amuse    pas avec le monde physique et ses œuvres. C’est pourquoi la plupart des miracles    sont des phénomènes naturels déclenchés selon un chronométrage impressionnant.
Mais    il existe à cette règle une exception notable : les Dix Plaies.
 
UNE    EXCEPTION TOTALE
 
Contrairement    aux Dix Plaies, le partage de la Mer Rouge, ou Mer des Joncs  Yam souf    peut être expliqué comme ayant constitué un événement naturel survenu selon    un chronométrage opportun.
Il    y a plusieurs années, des océanographes ont expliqué que tous les 2 500    ans environ, une combinaison propice des vents et des marées provoque le partage    de l’océan dans la région de l’actuelle Mer Rouge. Contrairement à la version    cinématographique, qui nous fait assister à un partage des eaux intervenu en    quelques minutes, le récit de la Bible rapporte le processus interminable    tout comme celui décrit par ces hommes de science d’un vent soufflant    toute une nuit, suivi d’un passage à pied sec rendu possible le matin.
Napoléon,    il y a 200 ans, a attesté d’un phénomène similaire.
Essayons    d’imaginer que ce phénomène se soit produit pour nous. A l’instant même où nous    aurions eu besoin de traverser un bras d’eau, il se serait partagé pour nous    dans la nuit. S’il nous arrivait à l’instant même où nous en avons besoin un    événement qui se produit, selon les lois de la statistiques, tous les 2 500    ans, nous ne dirions pas : « Voici une opportune combinaison des vents    et des marées ! » Mais nous dirions : « Mon Dieu, c’est    un miracle ! » C’est ce qui arrive pour la plupart des miracles mentionnés    dans la Bible.
Il    n’existe en revanche aucune explication naturelle pour les Dix Plaies. Les Dix    Plaies sont un exemple éclatant d’un bouleversement par D.ieu des lois de la    nature.
Prenons    la grêle : Au lieu d’être de la glace, elle prend la forme d’un feu. Les    ténèbres : elles sont si épaisses que personne ne peut rien voir ni bouger    d’un pouce. Ce qui est arrivé aux Egyptiens n’est pas arrivé aux Juifs. Nous    assistons à du surnaturel à l’état pur. Pourquoi ? En voici la raison :
 
L’essence profonde de l’idolâtrie est la croyance que chaque force dans la nature a une divinité qui la dirige.
L’essence    profonde de l’idolâtrie est la croyance que chaque force dans la nature a une    divinité qui la dirige. Les Egyptiens adoraient le dieu-Nil, le dieu-soleil,    le dieu-chat, le dieu-mouton, etc. Les Dix Plaies ont été infligées par D.ieu    en se moquant de toutes les lois de la nature à l’effet de démontrer, non seulement    au peuple juif mais à toute l’humanité, et à travers toute l’histoire, qu’Il    dirige seul toute la nature, tout le monde physique, et qu’il n’y a rien qui    échappe à Sa direction.
Si    nous examinons attentivement les plaies, nous pouvons facilement constater que    chacune a été conçue pour démontrer la domination de D.ieu sur toutes forces    dans la nature : l’eau et la terre, le feu et la glace, les insectes, les    reptiles et les mammifères, la lumière et les ténèbres, et enfin la vie et la    mort.
 
LES    PREUVES ARCHEOLOGIQUES
 
Est-ce    que nous disposons pour les Dix Plaies de preuves tirées de l’archéologie ?
Ainsi    que nous l’avons noté dans notre précédent chapitre, l’histoire égyptienne a    enregistré, juste à cette époque, une période de chaos de dix ans. Il existe    d’autres références indirectes, la plus célèbre étant le « papyrus d’Ipouer ».    Il s’agit de toute une série de papyrus, qui décrivent divers événements cataclysmiques    survenus en Egypte, avec du sang partout, des morts violentes, etc.
Immanuel    Velikovsky utilise le « papyrus d’Ipouer » à l’appui de son livre,    Worlds in Collision, où il    affirme que l’histoire de l’Exode correspond entièrement à la vérité, mais que    les plaies ont eu lieu à cause d’une comète qui s’approchait de la terre. Il    affirme que la poussière de la comète a fait rougir l’eau, que l’attraction    du champ gravitationnel de la comète a fendu la mer, etc.
On    constate cependant, en lisant les textes, que la plaie du sang n’a pas simplement    consisté en une transformation de l’eau en un « rouge poussiéreux ».    Le Midrach nous dit aussi que les Egyptiens ont subi les effets nocifs de cette    eau sanglante, mais pas les Juifs.
 
En dépit des plaies, les Egyptiens ont refusé avec la dernière énergie de laisser partir les Juifs.
En    dépit des plaies, non seulement Pharaon, mais tous les Egyptiens ont refusé    avec la dernière énergie de laisser partir les Juifs. C’est là de nouveau un    modèle classique d’antisémitisme : « Peu m’importe de mener mon pays    au naufrage, du moment que les Juifs sombrent avec moi ! »
Ce    modèle historique a souvent servi. Nous l’avons vu avec Hitler : Les Nazis    avaient besoin de trains pour approvisionner leur front de l’est, mais ils les    ont déroutés pour expédier des Juifs à Auschwitz. Alors qu’ils étaient en train    de perdre la guerre, ils ont continué d’investir toutes leurs énergies, non    pas dans des opérations militaires, non pas à préserver leur propre survie,    mais à tuer les Juifs.
Finalement,    après la mort des premiers-nés, Pharaon a dit : « Partez ! »
Les    Juifs sont partis, la mer s’est fendue, les Egyptiens ont suivi et se sont noyés.    Ce fut le grand événement final jusqu’au… Mont Sinaï.
Notre    prochain chapitre : Le Mont Sinaï.
Traduction et adaptation de Jacques KOHN