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Nos Maîtres, qui ont su percer les mystères de la Torah, nous ont dévoilé par leurs enseignements la véritable dimension de la femme. Ils ont vu que sa part dans la Torah était immense, infinie, trop grande, trop puissante pour qu'elle puisse se dévoiler totalement dans ce monde-ci.

LA PLACE VéRITABLE DE LA FEMME DANS LE JUDAÏSME

Il est important à présent de revenir sur la comparaison faite dans le Midrach " homme, monde actuel, femme, monde à venir." En effet, là encore, nos Maîtres semblent prendre le contre-pied de toutes les valeurs admises.

Dans de nombreux systèmes de pensée et même dans un certain Judaïsme, il est admis au contraire que l'homme incarne le spirituel et la femme le matériel.

Si, pour nos Maîtres, le monde actuel est surtout celui du règne de l'homme et le monde à venir celui de la femme, l'homme est donc nécessairement plus matérialiste que la femme. Or, cette vision des choses semble s'opposer à la réalité, ainsi qu'à la Torah elle-même.
En effet, dans le monde de la Torah, l'homme semble être directement plus concerné que la femme. Sur lui repose l'obligation d'accomplir tous les commandements alors que la femme en est dispensée d'un grand nombre. L'étude de la Torah, le plus important de tous les commandements, est essentiellement réservée aux hommes.

La femme semble évoluer plus proche de la réalité matérielle. Elle met au monde les enfants, les élève et s'occupe principalement de son foyer. Nombreuses sont les femmes qui se considèrent exclues du monde de la Torah et se sentent reléguées aux simples tâches ménagères. Il est courant d'entendre dire que le Judaïsme est une religion d'hommes. Avant de prouver et d'affirmer le contraire, il nous semble important, malgré tout, de préciser le point suivant.

La Torah ne peut se porter garante, ni se protéger véritablement des déformations et des déviations de ceux qui ne se donnent pas la peine d'en saisir le sens véritable.

Dans la plupart des cas, les femmes qui se sentent brimées et étouffées sont victimes de l'attitude des hommes mais non des principes énoncés dans la Torah. C'est parce que, trop souvent, les hommes eux-mêmes n'ont pas suffisamment compris le sens profond et véritable des règles qu'impose la Torah à l'intérieur du couple, que les femmes se sentent exclues.

En effet, la Torah ne peut se porter garante, ni se protéger véritablement des déformations et des déviations de ceux qui ne se donnent pas la peine d'en saisir le sens véritable.

Bien sûr, une lecture superficielle des différentes lois concernant le couple et le rôle attribué à la femme peut renforcer chez l'homme l'erreur qui le pousse à se sentir supérieur à la femme. De même, elle, n'ayant pas directement accès aux Textes et ne connaissant le Judaïsme que par l'intermédiaire de ce que lui montre son mari, peut facilement se sentir reléguée au rôle de simple servante.

N'oublions jamais ce principe fondamental. Tout, dans ce monde, pousse l'homme à se sentir supérieur. Mais, c'est là précisément que se trouve toute son épreuve. De sa capacité à détruire ce mensonge dépend son approche véritable de D.ieu

Celui qui désire s'accrocher au pouvoir artificiel et éphémère qui lui est octroyé dans ce monde, cherchera partout et même dans la Torah, des preuves le confortant dans son erreur. Nombreuses sont les lois dans la Torah qui le feront tomber dans ce piège.

Nos Maîtres ont émis un grand principe qui traverse toute l'histoire humaine: " Que celui qui désire se tromper se trompe et s'éloigne ". (Talmud Bera'hot)

L'explication que nous allons donner à présent s'adresse aux hommes et aux femmes honnêtes, qui ne cherchent pas à se mentir à eux-mêmes. A ceux qui ne cherchent pas à tirer profit du relatif pouvoir qui est le leur. A celles qui ne prennent pas prétexte de leur sentiment d'infériorité pour tout simplement abandonner la Torah.

De la même manière que la réalité tout entière est composée de deux parties, l'une dévoilée, ce monde-ci, l'autre voilée, le monde à venir, la Torah, elle-même, a deux facettes, deux dimensions, l'une voilée, l'autre cachée. Ces deux dimensions s'appellent le Niglé (la Torah dévoilée) et le Nistar (la Torah cachée).

La Torah dévoilée, le Niglé, contient l'ensemble des lois et des commandements que nous faisons dans ce monde. Le Talmud, le Choul'han 'Arou'h (code de Loi Juive) expliquent et énumèrent tout ce qu'il est possible de comprendre et vivre pleinement dans le monde d'aujourd'hui.

Parallèlement à cette Torah du Niglé existe une autre dimension de la Torah, le Nistar, qui se préoccupe, lui, du sens profond, caché et mystérieux de toutes les lois du Niglé. Le Niglé est le "comment, le Nistar, le "pourquoi". En d'autres termes, le Nistar contient tous les secrets de la Torah. Cependant, aujourd'hui, dans ce monde, c'est la Torah du Niglé qui prime et qui a force de loi.
 

à CHAQUE ÂGE SON ALIMENTATION

Nos Maîtres ont établi pour toutes les générations qu'il est impossible de fixer des lois et des règles sur la seule base du Nistar. Le Talmud et le Choul'han 'Arou'h sont les seuls ouvrages véritablement habilités à fixer les règles de notre conduite. Partout où il existe une différence claire de point de vue entre le Niglé et le Nistar, c'est-à-dire entre le Talmud et le Zohar, c'est le Talmud qui doit être suivi. Ceci pour deux raisons essentielles.

La première est que nous sommes aujourd'hui dans le monde dévoilé; aussi, nous devons suivre et accomplir les règles et les lois émanant de la Torah, qui parle le langage de ce monde.

Il est impossible d'établir des règles pour ce monde à partir d'une dimension de la Torah qui provient d'un monde qui n'est pas encore le nôtre.

De la même manière que l'art, la science, la musique ou la philosophie ont chacun leur propre règle et leur langage spécifique et qu'il serait impossible d'enseigner la physique ou la chimie en utilisant le style de la poésie ou de la dissertation philosophique.
Aussi, il est impossible d'établir des règles pour ce monde à partir d'une dimension de la Torah qui provient d'un monde qui n'est pas encore le nôtre. D'où l'extrême importance pour préserver l'équilibre de l'homme de suivre des règles qui tiennent totalement en compte la réalité qui est la sienne aujourd'hui.

" Tous les aliments sont bénéfiques pour l'homme. Mais ce serait une erreur de vouloir nourrir un nourrisson de viande et un adulte de lait exclusivement." A chaque âge correspond un type d'alimentation, à chaque étape de la vie, la nourriture qui lui est propre. L'équilibre et l'évolution de l'être humain sont nécessairement soumis à des règles précises dans son alimentation.

Il en est absolument de même dans le domaine moral et spirituel. Celui qui désire passer "au-dessus" du Talmud pour se jeter exclusivement dans le Zohar et se "goinfrer" des secrets de la Torah ressemble à un nourrisson qui désirerait avaler plusieurs kilos de viande. Le résultat est facile à imaginer.

Sans une préparation lente et profonde à travers toutes les lois du Niglé, nous risquons au contact du Nistar de nous déséquilibrer totalement.

D'une manière plus générale encore, notre monde aujourd'hui n'est pas encore prêt à ce que se dévoile l'ensemble des secrets de la Torah. Sans une préparation lente et profonde à travers toutes les lois du Niglé, nous risquons au contact du Nistar de nous déséquilibrer totalement. S'il est clair et certain que tel un nouveau-né qui se dirige vers l'âge adulte, nous évoluons sans cesse, nous aussi, vers un monde plus "robuste" où tous les dévoilements seront possibles, gardons-nous cependant de brûler les étapes.

La deuxième raison, en fait complémentaire à la première, est qu'il nous est impossible aujourd'hui de pénétrer et comprendre totalement les secrets de la Torah. Nous ne pouvons que tenter une approche, découvrir quelques voiles, entrouvrir certaines portes. Mais, l'essentiel de la Sagesse infinie cachée dans la Torah nous est encore totalement inaccessible.

Nos Maîtres affirment: " Le Messie dévoilera une Torah immense, tel un océan dont toute la Torah d'aujourd'hui n'est qu'une goutte."
Aussi, comment fixer des lois, établir des règles à partir d'une Torah dont l'ensemble des principes nous échappent presque totalement ?

Cette Torah, le Nistar, n'est pas encore la Torah d'aujourd'hui, elle est celle de notre devenir. Elle est telle une lumière qui brille à l'horizon de notre nuit. C'est elle qui nous appelle et nous indique le chemin à suivre, telle l'étoile du berger qui guide le marin. Mais elle n'est pas le bateau, ce n'est pas avec elle que nous avançons aujourd'hui.

Le Niglé, lui, est cette force qui nous permet de nous diriger au travers de cette mer immense et agitée qu'est le monde d'aujourd'hui. Le Nistar, au fin fond du ciel, dans l'immensité de l'horizon, lui envoie de sa lumière et l'appelle sans cesse à se rapprocher plus encore, jusqu'au jour où enfin les "deux mondes" se retrouveront et, de leur amour infini, jaillira la Lumière de la Délivrance.

Ainsi, nous venons d'expliquer qu'au monde dévoilé correspond une Torah dévoilée dont le langage nous est proche et compréhensible. C'est à ce langage qu'il nous faut s'accrocher de toutes nos forces car tout notre rapport à D.ieu dépend de ce langage.
 

PAROLE DIVINE ET LANGAGE HUMAIN

Ce secret, nous le retrouvons dans la Torah elle-même. En effet, toutes les lois, toutes les règles énoncées dans la Torah sont introduites par le verset suivant: " Vayedaber Hahem et Moché Lémor " ( D.ieu parla à Moïse pour qu'il dise...).

La Amira est le langage de l'homme, c'est-à-dire la Parole divine, "transformée" et "adaptée" à la réalité de ce monde.

Pour parler à Moïse, D.ieu utilisa le Dibour (Vayedaber), mais Moïse, lui, pour s'adresser Enfants d'Israël, utilisa la Amira (Lémor). Le Dibour est le langage de D.ieu Lui-même dans toute sa splendeur et sa force. La Amira est le langage de l'homme, c'est-à-dire la Parole divine, "transformée" et "adaptée" à la réalité de ce monde.

Avant chaque nouvelle Loi, Moïse avait le devoir de transformer le Dibour en Amira, c'est-à-dire de faire "descendre" la Parole divine afin qu'elle soit accessible pour ce monde.

Nous voyons en effet que dans le récit de la création du monde, c'est la Amira qui est sans cesse utilisée. Ainsi qu'il est dit: " Vayomer Hachem..." (D.ieu dit...). Cependant, lorsque D.ieu donna les Dix Commandements, il est dit: " Vayedaber Hachem..." et non " Vayomer Hachem ". Les Dix Commandements s'appellent d'ailleurs "Assereth (dix) Ha Dibaroth (paroles)" et non "Assereth Maamaroth".

Pour créer le monde, D.ieu utilisa la Amira parce qu'elle est le langage propre et spécifique à ce monde. Lorsqu'Il donna la Torah sur le Sinaï, Il utilisa le Dibour parce que la Torah qu'Il dévoila alors était encore au "dessus" de ce monde. C'est pour cette raison que les premières Tables de la Loi furent brisées, car leur lumière était trop forte pour s'insérer totalement dans ce monde.

Malgré cela, D.ieu choisit de se dévoiler sous la forme du Dibour et non de la Amira, parce qu'Il voulait que nous sachions ce que devait être la finalité de notre histoire et que nous puissions voir, ne serait-ce qu'une seule fois la Torah vers laquelle nous nous dirigeons.
C'est le dévoilement de ce Dibour, de cette Torah infiniment élevée qui nous donne la force de traverser la nuit de ce monde et surmonter toutes les épreuves et les obstacles qui s'élèvent sur notre chemin.

Bien que notre Torah aujourd'hui soit celle de la Amira, le Dibour ne cesse de nous accompagner. Ainsi que l'ont enseigné nos Maîtres: " Dans l'arche sainte, les Tables brisées reposent au côté des deuxièmes Tables."
Ainsi, le Dibour est le langage du monde à venir, il est cet océan des secrets de la Torah qui ne se dévoilera qu'à la fin de notre histoire. La Amira, elle, est la Torah d'aujourd'hui, le langage de ce monde, celui de la création.

Moïse fut cet homme "gigantesque" qui sut transformer le Dibour en Amira, c'est-à-dire qui fut capable de nous donner "aujourd'hui" les lois qui construisent notre "demain".
 

TORAH DEVOILéE, LANGAGE DE CE MONDE, TORAH CACHéE, LANGAGE DU MONDE à VENIR

Pour l'instant, la Torah qui est la sienne n'est pas encore dévoilée, tout comme sa dimension véritable, qui n'apparaîtra réellement que dans le monde à venir.

Ce sont ces deux Torah que ADAM doit graver au plus profond de son coeur, afin qu'il puisse accéder pleinement à la réalité des deux mondes. Cependant, rappelons-nous qu'ADAM lui-même est l'ensemble de deux êtres mâle et femelle. Le mâle, acteur principal du monde dévoilé, la femelle, lumière cachée du monde à venir.

Aussi, on comprend pourquoi la Torah d'aujourd'hui, Torah dévoilée, le Niglé, le Talmud et l'ensemble de ses lois s'adressent plus à l'homme qu'à la femme. Non parce qu'il est supérieur à elle, non parce qu'elle en est exclue mais tout simplement parce que le langage du Niglé n'est pas le sien.

Pour l'instant, la Torah qui est la sienne n'est pas encore dévoilée, tout comme sa dimension véritable, qui n'apparaîtra réellement que dans le monde à venir. C'est cette vérité fondamentale qui poussa un des grands Maîtres du Judaïsme, le Rav Eliahou Ki Tov, à affirmer: " L'homme est le Niglé de la Torah, la femme en est le secret."

Ceux qui n'acceptent pas l'existence d'une autre dimension de la Torah. Ceux qui ne croient que ce qu'ils voient et ne comprennent pas que le Niglé n'est que la force qui nous mène au Nistar, ceux-là ne pourront éviter de considérer la femme comme inférieure, puisque dans leur monde et leur Torah, il ne semble guère y avoir de place pour elle.

De même, la femme qui ignore l'immense secret que nous lui dévoilons ici ne pourra éviter de se sentir dénigrée et repoussée. Le Talmud nous livre un enseignement fabuleux (Ketoubot): " Nos Maîtres se sont préoccupés du bien-être des femmes juives ". La femme n'a pas à se sentir exclue, elle doit savoir et comprendre que seule une lecture superficielle et erronée de la Torah, l'éloigne d'une vérité qui désire son bien le plus grand.

Nos Maîtres, qui ont su percer les mystères de la Torah, nous ont dévoilé par leurs enseignements la véritable dimension de la femme. Ils ont vu que sa part dans la Torah était immense, infinie, trop grande, trop puissante pour qu'elle puisse se dévoiler totalement dans ce monde-ci.

L'âme de la femme est illuminée par une lumière cachée, lumière intérieure du Nistar. Son monde et Sa Torah sont cachés mais grande est son espérance, immense sera son dévoilement.
 

LA FEMME VERTUEUSE

Ce n'est pas son infériorité que la Torah du Niglé met en évidence. Au contraire, c'est sa véritable grandeur qui est proclamée dans tous les recoins de la Torah dévoilée. Le Niglé tout entier est une véritable louange adressée à la femme et chantée par l'homme. " Qui aura le mérite de trouver une femme vertueuse, Echeth 'Haïl ", proclame en chantant le mari à son épouse. La femme vertueuse, la vraie femme juive, c'est aussi la Torah, ainsi que l'expliquent nos Maîtres.

Tous les vendredis soir, le mari se tourne vers sa femme et lui dit: " Tu es cette épouse vertueuse, cette Torah cachée, aurais-je le mérite de la trouver, aurais-je le mérite de comprendre ce que tu es véritablement." Ce mari qui chante et loue son épouse, c'est la Torah du Niglé qui célèbre l'incroyable grandeur du Nistar, secret de la Torah dont la femme est l'incarnation sur terre.

Lorsque nous serons suffisamment préparés et mériterons d'entrer dans une nouvelle phase de notre histoire, celle du monde à venir, la femme retrouvera sa place véritable au sein de la Torah. Tous verront alors et comprendront que jamais elle n'avait été exclue.

Il n'y a qu'un seul et véritable problème. Croire et comprendre que ce monde n'est pas toute la réalité. Eviter de formuler des conclusions hâtives avant que l'ensemble des données n'ait été enregistré.

Cet essai est tiré du livre Le Vrai Visage de la Femme Juive.



A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Haïm DINOVISZ
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COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  3
pensée - 4 Décembre 2006 - par berth samantha
MERVEILLEUX !!!!!!!!!!!
La place véritable de la femme juive dans le judaisme - 10 Septembre 2005 - par Riad Rachid
C'est donc certe par ignorance que l'homme ne considère pas la femme à sa juste valeur. Mais faut-il tenir compte que lorsqu'on évoque l'homme dans le language, nous parlons de l'humanité? d'ailleurs vous le dites vous meme "ADAM est l'ensemble des deux ètres"
la place véritable de la femme dans le judaisme - 23 Septembre 2004 - par uzan deborah <lamedlam@hotmail.fr>
Je tiens à vous remercier de ce très bel article qui "alimente" cet éclat que je pensais présent en nous mais qui devait se formuler comme vous l'avez si bien fait !Ainsi l'unité que le couple implique me semble merveilleux vu sous cet angle !
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