Pour rencontrer son frère ennemi Esaü, Jacob s'est préparé, selon nos Sages, à trois choses :Ledoron, lit'fila, lemil'hama.
Ledoron : II envoya une forte délégation avec de nombreux cadeaux afin d'apaiser la haine d'Esaü.
C'est ce qu'a essayé le judaïsme à travers son histoire tragique. II offrit une grande part de ses biens aux différentes nations pour " mériter " leur tolérance.
Litfila :Jacob pria et implora D.ieu pour qu'il le sauve de la haine de son frère.
Plus tard, ses descendants, utilisèrent la même méthode. Ils se tournèrent vers D.ieu dans les moments de grande détresse et implorèrent son secours.
Lemil'hama : Mais le patriarche Jacob prévit aussi la guerre pour le cas où les tentatives pacifiques échoueraient, comme le feront plus tard ses descendants en défendant leur pays.
Mais c'est l'ultime solution chez l'israélite que le recours aux armes. Ce n'est que lorsque le monde reste sourd à tous ses appels pacifiques que l'israélite utilise la force pour assurer son existence sous le soleil.
La rencontre étrange en pleine nuit entre Jacob et l'ange protecteur d'Esaü, ainsi que l'issue de la bataille symbolisent d'une façon bouleversante le destin du peuple juif.
Sur tous les chemins parcourus par le peuple juif, l'ennemi guettait sournoisement et attendait la nuit pour déclencher son attaque. Ce qui surprend en général nos ennemis, c'est le courage du judaïsme de relever le défi malgré son infériorité numérique.
La bataille est acharnée et âpre ; elle durera pendant la longue nuit de la Diaspora jusqu'à l'aube de la délivrance ...
Et alors, l'ennemi se rendra compte que malgré la violence de ses coups, il n'a pu que légèrement blesser Israël.
Il reconnaîtra alors son crime contre le peuple de D.ieu et il lui donnera sa bénédiction, c'est-à-dire qu'il lui exprimera sa reconnaissance pour son apport précieux à l'humanité.