Logo Lamed.frhttp://www.aish.comAccueil Lamed.fr
...
.

Articles associés

.
...
...
.

Judaïsme

.
...
...
.

Soutenez-nous

.
...
Judaïsme / Concepts back  Retour
Voici la mariée, elle nand#8217;a pas land#8217;air stresséeLes traditions juives de la semaine précédant le mariage aident à dédramatiser le stress grandissant à l'approche de cet événement.

J’aime les fêtes; aussi quand on a annoncé à la synagogue la semaine dernière un chabbat kallah, j’ai voulu y assister. Cela importe peu que je ne connaisse pas la future mariée et ne puisse même pas la reconnaître dans la foule. Un chabbat kallah est toujours un grand moment, une réunion purement féminine pour combler la fiancée de joie et de bénédictions le chabbat avant le mariage.

A propos, on ne considère jamais, quelles que soient les communautés religieuses que je visite pendant mes voyages, que je suis une intruse en venant sans invitation à ce type d’événement. Au contraire, toute femme disposée à ajouter de la joie est bienvenue. (Cependant, l’entrée libre ne s’applique pas à la noce elle-même. Une invitation en bonne et due forme est de rigueur quand le verre est cassé.)

Puisque l’émotion et l’anxiété peuvent atteindre des sommets, le chabbat kallah distrait la mariée de l’angoisse des derniers instants.

L’idée de chabbat kallah n’est pas juste un moyen démodé d’accroître le bonheur de la fiancée; c’est un brillant stratagème psychologique. Puisque l’émotion et l’anxiété peuvent atteindre des sommets si élevés le jour du mariage ou deux jours avant, le chabbat kallah distrait la mariée de l’angoisse des derniers instants. (Pour le fiancé, on use d’une méthode similaire quand il prononce à la synagogue des bénédictions en montant à la Torah et que l’assistance le bombarde de sucreries). Les compliments faits par les proches sur le caractère harmonieux du futur couple vont renforcer les raisons qu’a la fiancée de vouloir franchir cette importante étape de sa vie.

De plus, les couples orthodoxes ne se voient généralement pas la semaine avant le mariage, ce qui est, en fait, une aide supplémentaire pour la fiancée. Une de mes amies me racontait combien elle avait apprécié cette séparation: “ Mon fiancé et moi-même réagissions tellement différemment aux émotions de ce moment. Il était effondré et moi d’un calme absolu. C’était bien de parler au téléphone mais si nous nous étions rencontrés si près des noces, cela aurait pu être désastreux.

” Cela explique aussi pourquoi les deux futurs mariés ont chacun un chomer (gardien) qui leur tient compagnie pendant les vingt-quatre heures précédant la cérémonie; son rôle est de les tranquilliser, apaiser leur anxiété et les aider dans les questions pratiques tels que de leur rappeler de manger.

En fait, ce chabbat kallah s’est avéré être le plus mémorable que j’ai jamais vécu, à l’exception de mon propre chabbat kallah douze ans auparavant, quand mes émotions avaient la consistance d’une gelée qui n’aurait pas pris.

Plus de quarante femmes s’entassèrent dans la salle de séjour de la maîtresse de maison pour célébrer avec Cherie, la fiancée, son prochain mariage. D’après les histoires narrées par ses amies proches, sa mère et sa sœur ainsi que la chad’hanit (la marieuse), j’ai réalisé combien sa route vers la vie conjugale avait été parsemée de détours subits, de bouleversements géographiques et de chocs émotifs. Apparemment, Cherie avait pratiquement renoncé à l’idée de trouver son bashert (celui qui lui était destiné) à Los Angeles, jusqu’à ce que son rabbin ait insisté pour qu’elle surmonte l’échec de ses récentes rencontres et qu’elle accepte un nouveau rendez-vous. C’est alors que le téléphone a sonné presque instantanément. C’était une chad’han qui pressa Cherie de rencontrer un garçon nommé Dan. Cherie a raconté qu’elle ne pouvait attribuer toutes les “coïncidences” qui ont marqué leur rencontre qu'à la providence Divine. Dan et Cherie, malgré leur attirance initiale, ne se sont pas engagés si aisément dans la voie des épousailles. Ils ont même rompu une fois mais furent tous les deux si malheureux qu’ils se sont vite retrouvés - après plusieurs rencontres “par hasard” en Israël.

QUELQUES CONSEILS UTILES

L’hôtesse dit quelques mots de Torah se rapportant à l’idée de mariage puis invita les autres femmes à faire partager à la fiancée quelques sages avis dans ce domaine. En voici un échantillon choisi:

Pour être un couple: Ne vous considérez plus chacun individuellement. Vous devez former tous les deux une seule personne pour atteindre un objectif mais toujours penser à ce qui serait le meilleur pour l’autre. Le fait que vous soyez encore deux individus double simplement le potentiel de ce que vous pouvez réaliser ensemble.

Sur le fragile ego masculin: La grand-mère maternelle de Cherie offrit ceci, avec une expérience de soixante et une années de bonheur conjugal: “Fais-lui sentir toujours que tu le respectes. Il se sentira ainsi un homme. Et donnez-vous la main tout le temps”. Les autres dames ont conseillé de le saluer tendrement quand il rentre du travail. Cela sonne peut-être un peu désuet mais c’est, apparemment, une recette éprouvée de tranquillité domestique.

Ne déterrez pas des griefs qui n’ont pas de rapport avec le problème que vous traîtez.

Sur le combat loyal: Faites l’éloge des choses que vous aimez que votre mari fasse quand il les fait. Ne l’accablez pas de critiques quand il présente ce qu’une certaine femme appelait “des comportements non-optimaux”. Ne déterrez pas ou ne rajoutez pas des griefs qui n’ont pas de rapport avec le problème dont vous êtes en train de vous occuper. Une femme de Rabbin mariée depuis longtemps suggéra de dresser une liste de toutes les raisons pour lesquelles vous l’avez épousé et de la conserver à portée de la main. “Il viendra un temps où le stress de la vie familiale vous fera dire: “je m’en vais”; alors, sortez la liste et lisez-la. Vous verrez que ce n’est pas lui qui a changé mais votre attitude envers lui”.Et bien entendu (de la part de la grand-mère de Cherie) n’allez jamais vous coucher en colère.

Et bien entendu, n’allez jamais vous coucher en colère.

 

Sur la protection des relations: Quand vous tournerez sept fois autour de votre fiancé sous la ‘houppa (le dais nuptial), rappelez-vous que vous délimitez ainsi le territoire appartenant à votre couple. Protégez cet espace des assauts des banalités de la vie de tous les jours. Souvenez-vous de ce cercle, élargissez-le, alimentez-le. Ne laissez pas passer six mois pour vous apercevoir que vous n’êtes pas sortis ensemble pendant ce temps-là.

Je fus alors submergée d’amour et d’engouement pour Cherie et Dan. Les conseils si sages sur le mariage me firent éprouver soudain un flot de sentiments d’amour pour mon propre mari et j’eus envie de me précipiter à la maison pour lui saisir la main, comme le conseillait la grand-mère de Cherie.

Merci Cherie et Dan, pour avoir traversé toutes ces secousses émotionnelles dans la ronde des rendez-vous et abouti à cette conclusion heureuse…bien que la cérémonie de mariage, qui doit avoir lieu quand j’écris ces lignes, ne soit pas une conclusion; c’est seulement un commencement.

Mazal tov.

 

traduction et adaptation de Claude Kratzeski

 



A PROPOS DE L'AUTEUR
Judy GRUEN


Emettre un commentaire
 Nom
 Prénom
 Email *
 Masquer mon email ?
Oui  Non
 Sujet
 Description (700 caractères max) *
 * Champs obligatoires
...
.

Outils

MODIFIER LA TAILLE DU TEXTE
.
...
...
.

Et aussi...

.
...