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Mal’hout : la RoyautéLa dernière séfira est la plus importante car D.ieu l’utilise pour agir par l’entremise de Sa création

La dernière séfira est la plus importante car D.ieu l’utilise pour agir par l’entremise de Sa création

La dixième séfira, qui est aussi la dernière, est appelée mal’hout, la “royauté” et, à bien des égards, c’est la plus importante des séfirot.

Afin de comprendre ce qu’est mal’hout, il nous faut revenir au verset original qui mentionne les dix séfirot:

“A Toi, D.ieu, appartiennent la grandeur, la puissance, la gloire, la victoire et la majesté (la crainte révérentielle), car, tout au ciel et sur la terre est à Tien. A Toi, D.ieu la royauté et la domination suprême sur toute chose.” (Premier livre des Chroniques 29,11)

On remarque que le terme de mal’hout figure dans une phrase presque distincte et que celle-ci commence par l’expression: “A Toi, D.ieu…” Pourquoi donc ce mot est-il séparé?

La définition de mal’hout nous permettra de répondre à cette question.

Quand on pense à un roi ou à une royauté, on imagine un dictateur imposant sa volonté sur un peuple sans recours, le privant de ses ressources afin de les utiliser pour agrandir sa fortune personnelle. Même si on se le figure comme un despote éclairé, il est au mieux un bureaucrate efficace.

Mais quand on parle de D.ieu et du concept de royauté, on fait référence à un modèle totalement différent.

Le modèle que nous avons à l’esprit est celui d’un roi qui distingue le bien du mal, dont l’idéologie fait la part entre le juste et l’injuste et qui enseigne ces idées et ces valeurs à la société qui l’entoure. Cette société est alors consciente de ce qui est réellement juste et procède en conséquence à sa propre organisation et à celle de ses institutions. Quand la société a achevé ce processus, de ce fait, elle est prête à amplifier ces valeurs et ces normes que le roi a dans le cœur et dans l’esprit et à les promulguer.

La société ne se contente pas seulement de les exprimer mais elle montre également que le peuple vivant dans le pays les fait siennes.

Du fait que nous ne vivons pas dans un régime monarchique et qu’il nous est donc difficile de nous imaginer comment cela est, illustrons notre propos par l’exemple d’un professeur. Si celui-ci permettait à ses élèves de “faire ce qu’il leur plaît”, il n’aurait rien à voir avec un enseignant car il ne leur transmettrait rien.

D’un autre côté, un maître qui forcerait ses élèves à faire ce qu’il dit, leur imposerait simplement des chaînes extérieures. Il n’aurait en fait aucune influence sur eux et, là aussi, on ne pourrait pas dire que c’est un enseignant. Le véritable maître est celui qui inspire ses élèves de telle sorte qu’ils prennent conscience que leurs propres sentiments et leurs propres valeurs sont celles épousés par leur professeur.

Voilà le sens véritable de mal’hout. Ce qui compte, ce n’est pas la façon dont D.ieu exprime Ses actions et Ses attributs mais plutôt celle dont les être humains les expriment. C’est comme si D.ieu avait touché une corde sensible en nous et qu’on agisse en conséquence.

Cela exige qu’on accomplisse Sa volonté et qu’on ne commette pas de péché et cela, en étant soumis à notre libre arbitre. Car si nous ne faisions pas Sa volonté, alors nous ne pourrions pas prétendre être le reflet du processus divin dans le monde. Cependant, si nous agissions par pure crainte, nous réagirions alors comme les élèves que le professeur oblige à obéir à ses ordres et non pas habités par la sensation interne d’être en relation avec D.ieu.

Le roi par opposion au dictateur

Selon les commentateurs, deux termes synonymes et néanmoins opposés expriment la manière dont nous nous comportons envers D.ieu:

Mal’hout signifie règne monarchique Mamla’ha signifie pouvoir dictatorial.

Ainsi disons- nous dans nos prières: “…et ils ont accepté la mal’hout (divine) [règne monarchique] de bon cœur.” Mais, au sujet des relations entre D.ieu et les nations qui n’ont pas encore accepté Son règne, il est écrit: “Car sur elles, D.ieu est mamla’ha [pouvoir dictatorial] et Il exerce Sa souveraineté sur les nations.” Cela veut dire que D.ieu souhaite réellement susciter la mal’hout dans le monde mais, en ce qui concerne les nations, au lieu de la leur amener, Il règne sur elles au moyen d’un pouvoir dictatorial.

Si l’on doit définir correctement la séfira de mal’hout, il nous faut dire clairement que ce n’est pas un attribut divin qui (à l’encontre des neuf autres séfirot) émane directement de D.ieu mais qui provient de Sa création, lorsque celle-ci, du fond d’elle-même, reflète et proclame la gloire divine.

C’est pourquoi, est-elle mentionnée séparément dans le verset - “A Toi, D.ieu, appartiennent la grandeur, la puissance, la gloire, la victoire et la majesté (la crainte révérentielle), car, tout au ciel et sur la terre est à Tien. A Toi, D.ieu la royauté et la domination suprême sur toute chose.” Car il y a véritablement un grouffre qui la sépare des neuf premières séfirot. Par celles-ci s’écoulent de manière continue les actions divines qui frappent l’humanité et l’influent. Cet effet, une fois que nous les avons absorbées et intégrées en nous-mêmes, qu’il s’est opéré un changement en nous et que, de la sorte, nous reflétons la gloire divine - alors nous sommes en état de proclamer Sa mal’hout.

C’est dans ce sens que l’on peut dire que c’est la séfira la plus importante. Au moyen de la mal’hout, D.ieu n’agit pas simplement par Lui-même mais par notre intermédiaire.

Mal’hout est l’objectif que D.ieu avait à l’esprit quand il créa le monde. Toutes les autres séfirot ne sont qu’un moyen pour la faire apparaître.

En ce qui concerne les neuf premières séfirot, nous sommes des observateurs extérieurs, admirant objectivement les œuvres divines. On peut être impressionné mais, d’une manière ou d’une autre, on n’aura jamais l’impression de vivre une expérience transcendante. C’est seulement en entendant la voix de D.ieu résonnant au fond de nous-mêmes - c’est la mal’hout - que nous sommes vraiment métamorphosés.

Traduction et Adaptation de Claude Krasetzki


A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Chimon LIEBERMAN
Le Rabbin Chimon LEIBERMAN est un des principaux éducateurs d'Israël et il a écrit de nombreux textes sur les rapports entre les juifs et la Kabbale.
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