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Le merveilleux Pessah de Myriam et Mochico – 2ième partie


En ce début de soirée, la bonne humeur règne dans la maison. Confortablement assise autour de la table, toute la famille se tourne à présent vers Mochico car il est le plus jeune des cousins. Il a donc la mission de poser les quatre questions traditionnelles du « Ma Nichtana ». Les yeux pleins de fierté il se lève de son fauteuil, et conscient de l’importance de son devoir, il se gratte la gorge, puis commence avec le plus grand des sérieux:

« Ma nichtana a layla a zé micol ha lélot… »

« En quoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits, les autres nuits nous mangeons du Hamets et de la Matsa, mais cette nuit nous ne mangeons que de la Matsa. »

Il est à présent plus de minuit et demi, et la fête est terminée.

Recouvert d’une couverture que maman a délicatement déposée sur lui, Mochico dort paisiblement sur le canapé du salon.

Il n’a tenu que douze étapes sur les quinze qui composent le séder.

Il s’est endormi à « Tsafoun », le moment de l’Afikoman (morceau de Matsa que l’on garde pour la fin du repas). Et comme le font souvent les enfants, Mochico l’a cachée afin d’obtenir un cadeau, puisque sans ce morceau de Matsa, le séder ne peut se poursuivre.

Cependant, à la grande contrariété de Myriam, Papa l’a trouvé sans mal, car à l’instant où son frère épuisé a posé la tête sur la table, l’Afikoman dissimulé dans les replis de son pyjama est tombé sur le sol.

C’est au beau milieu de la nuit que Mochico rouvre les yeux. Il regarde autour de lui sans comprendre. Puis la mémoire lui revient, il se rend compte que toute la famille est allée dormir, le laissant seul dans le salon. Il se lève donc afin de rejoindre son lit, lorsque soudain tout son être se met à trembler de frayeur !

Face à lui, assit à table, un homme est en train de boire une coupe de vin. Et bien que l’homme le regarde avec un gentil sourire, le garçon s’apprête à pousser le plus gros cri qu’il n’a jamais poussé de sa vie :

- Ne crains rien petit Mochico ! rassure l’inconnu, ce n’est que moi !

- T...t…toi ! répond l’enfant, qui ça, toi ? !

- C’est moi, Elie, le Prophète ! Je suis venu boire la coupe que vous avez si aimablement préparée à mon intention !





- E...é…é…Elie… Tu…Tu… Et ben ça alors ! s’écrit-il éberlué. Je croyais… Je croyais…

- … Que croyais-tu ? Que j’étais une jolie histoire que les parents racontent pour endormir leurs enfants ? Et bien tu t’es trompé, petit !

Le garçonnet panique de plus belle :

- Ce n’est pas vrai ! Tu es un menteur ! C’est pour nous voler que tu es venu dans notre maison ! D’ailleurs je vais crier et, et, et… appeler la police !

Le prophète sourit encore tendrement :

- Moi, un voleur ? dit-il, et que serais-je venu voler à ton avis ? Du vin ? De la Matsa ? De la salade amère, ce maror impossible à avaler ? Ou peut-être, peut-être quelque chose de plus précieux… De si précieux qu’il compte plus dans votre cœur que les vrais trésors de la vie… Peut-être que je suis venu voler des « Chococam » ?

Abasourdi, le garçonnet reste la bouche ouverte :

- Co…co…comment tu sais ?

- Comment je sais quoi ?

- Ben, pour les Chococam !

- Ah ! Et bien, c’est à cause des éclairs qui sortent par le toit de ta maison ! Ce sont eux qui ont attiré mon attention et m’ont fait entrer chez toi !

- Eclairs ? Sur le toit ? Ce sont des éclairs de Chococam ?

- Non, ce sont des éclairs dus à du Hamets, le premier soir de Pessah, dans une famille d’Israël !

- Oh …murmure-t-il.

- Mais dis-moi, Mochico, interroge le prophète, pourquoi y a-t-il du Hamets dans ta maison, ce soir ?

Penaud, l’enfant baisse les yeux :

- …Jeter un mois de Chococam achetés avec MON argent parce que mes ancêtres étaient en Egypte, et qu’ils sont partis si vite qu’ils n’ont pas eu le temps de faire du pain, est pour moi une bêtise ! Je suis sûr que la Torah est plus intelligente que ça ! Et puis Elle n’aime pas le gaspillage ! C’est maman qui me l’a dit ! Toute cette histoire n’est pas logique !

- Pourquoi n’as-tu pas posé cette question tout à l’heure ? C’est à cela que sert le séder de Pessah !

- Bof… Il y avait plein de bruit ! Et puis les grands sont toujours pressés, ils n’ont jamais la patience d’écouter, surtout ceux qui veulent manger vite…

- Mmm, je comprends ! répond le vieil homme, je comprends ! Ecoute, je te propose un marché, tu jettes tes Chococam et moi je t’emmène faire un merveilleux voyage à travers le temps !

- Un voyage dans le temps ! Ouah… !!! Pas possible !!! Je suis d’accord, je vais tout de suite les chercher !

Et le garçon monte le plus vite qu’il peut dans la chambre de Myriam, car les Chococam sont cachés sous ses vêtements d’été.

Le bruit qu’il fait en sortant les sacs de bonbon la réveille.

- Quelle heure est-il ? demande-t-elle à moitié endormie. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

- Chut ! chuchote-t-il tout en mettant le doigt sur la bouche. Il y a quelqu’un en bas, quelqu’un de très important !

- Qui ? Le prophète Elie ?! souffle-t-elle très excitée.

Il lui fait oui de la tête.

- Ouaaah !

Myriam se lève aussitôt, et le suit précipitamment dans les escaliers.

- Je te présente ma sœur Myriam ! dit Mochico tout en dissimulant les sachets derrière son dos. Myriam, voici le prophète Elie.

- Pessah KACHER et Sameah (joyeux), Myriam ! souhaite-t-il, en insistant sur le mot Kacher.

- Merci ! murmure-t-elle, impressionnée.

- Sache ma petite fille, que si cela t’intéresse, tu peux aussi nous accompagner !

- Quoi ! Où ? ose-t-elle d’une voix fluette.

- Pour un voyage dans le temps ! explique son frère tout en enfonçant les sacs Chococam au plus profond de la poubelle. C’est un marché que nous avons fait ensemble, le voyage en échange de mes bonbons.

- Tes bonbons ? Tu as caché TES Chococam dans MA commode ? se révolte soudain Myriam. Tu as mis du Hamets dans NOTRE chambre ? Mais je vais te casser la tête !

- Ne te fâche pas ! se défend maladroitement le garçon. J’ai tout enlevé ! Euhmm… rajoute-t-il pour détourner l’attention, quand partons-nous ?
Elie sourit à nouveau :

- Quand vous voulez ! Et quelle période voudriez-vous visiter ?

- J’aimerais voir l’ouverture de la mer rouge ! S’écrie Myriam.

- Moi, je préfèrerais, la fin de la semaine, c’est à dire, le moment de la sortie d’Egypte ! dit Mochico.

- Mais il n’y a aucun problème à visiter les deux endroits, concilie Elie.

- Alors d’accord pour les deux !

- Bien, dans ce cas, il va falloir s’habiller à la mode des Hébreux de l’époque, c'est-à-dire, comme Hachème l’a dit à Moché : « La ceinture aux reins, les chaussures aux pieds, et le bâton à la main. », le tout sur vos pyjamas !

 

 

Suite



A PROPOS DE L'AUTEUR
Carole ROTNEMER
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