Jusqu’à nouvel ordre, les beaux parents, c’est des deux
côtés. Vivre à l’extérieur d’Israël
a ceci de particulier, c’est qu’avec 2 jours de fêtes on
peut toujours se partager nos enfants chéris.
Désolé d’arriver avec mes gros sabots, mais est-il vraiment
nécessaire de s’installer chez la belle famille pour les repas
de fête ?
Et oui, la question si elle est
dérangeante mérite néanmoins
d’être posée car même si la réponse est oui,
il va falloir expliquer alors pourquoi oui.
Un des drames les plus importants
qui nous touchent est celui du politiquement correct. Il y a des choses qui
se font… D’autres qui ne se font
pas. Les fameux « on a toujours fait comme ça » qui reposent
souvent sur pas grand chose.
On ne va pas voir sa famille parce
que ça se fait mais bien plus parce
que cela peut avoir un sens. Moment de partage, moment où les parents
nous montrent à travers leurs nouvelles manières d’être
qu’ils nous vivent comme des adultes à part entière. Pudeur
de leurs questions sur notre vie au quotidien, respect de nos modes de fonctionnement à l’intérieur
de notre vie de couple.
Ces moments sont fantastiques si nous ne découvrons pas que notre conjoint redevient un petit enfant face à ses parents.
Oui bien sûr, ces moments où nous nous retrouvons ensemble doivent être
fantastiques si nous ne découvrons pas que notre conjoint redevient
un petit enfant et change de comportement face à ses parents.
Oui, ils peuvent être fantastiques si la critique est absente, oui ils
peuvent être fantastiques si les conseils que personne n’a demandés
ne sont pas malgré tout prodigués.
Oui ils peuvent être fantastiques si on laisse les jeunes couples gérer à la
manière dont ils le désirent leurs enfants.
Oui ils peuvent êtres extraordinaires si notre conjoint n’a pas
peur de nous donner raison (même si nous avons tort) face à nos
parents.
Oui ils peuvent être fantastiques si la table n’est pas vécue
comme un modèle de comparaison avec notre propre table.
Oui, ils peuvent être fantastiques si nous faisons de notre conjoint
la personne la plus importante présente à cette table.
Oui, ils peuvent être extraordinaires s’ils ont un début
mais surtout une fin.
Alors que faire quand nous savons
pertinemment que cela risque d’être
totalement le contraire ?
Un point essentiel à se rappeler : toute rencontre se prépare.
On n’attend pas d’être en situation pour savoir comment la
gérer. Les gestions de crise amènent souvent de véritables échecs.
Refuser de se rendre pour la fête chez la famille peut être extrêmement
mal vécu. Il y donc lieu, si l’on s’y rend, de rassurer
notre conjoint en lui montrant encore plus sa place et son importance.
Vigilance accrue sur sa sensibilité, sur les attitudes dont on sait
qu’elles lui déplaisent.
Au conjoint de recadrer rapidement parents s’ils ont des attitudes qui pourraient nuire.
A notre conjoint de recadrer rapidement
dans la douceur et fermement de préférence
en aparté, ses parents s’ils ont des attitudes qui pourraient
nuire. Les réponses du type, « tu es notre fils ou notre fille
et c’est comme ça, tu n’as pas le droit de nous manquer
de respect en nous faisant ces remarques » sont très révélatrices
d’un désir de pouvoir de la part des parents qui n’ont pas
encore su renoncer à leurs enfants.
On peut parfaitement leur rétorquer, « je comprends, mais ici,
je suis marié et mon couple passe en premier lieu ». En dehors
du mérite d’être prononcée, cette phrase installe
un autre type de rapport entre l’enfant qui se retrouve sur ce point
là à l’ « égal » de ses propres parents,
couple parents face au couple des enfants.
Important aussi pour les jeunes
couples de savoir prendre de la distance dans sa tête afin de vivre de manière
plus sereine les attitudes parentales.
Ne jamais chercher à convaincre son conjoint de la justesse des propos
ou des manières d’être des parents. Cela sera vécu
comme une coalition : le conjoint et ses parents contre « l’autre ».
Ce qui sauve, c’est bien entendu, développer le sens de l’humour
qui permet de savoir vivre les événements avec bien plus de sérénité.
Il est néanmoins important de rappeler qu’à moyen terme,
nous devons apprendre à célébrer les fêtes dans
notre propre maison afin qu’à notre tour nous puissions transmettre
et faire vivre à nos enfants, l’atmosphère et l’ambiance
que nous allons installer à l’intérieur de notre foyer.
Puissions-nous arriver à faire en telle sorte que ces moments de fête
restent des moments de fête.