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L'âme (3ème partie): les 10 Séfirot de l'âme

Comprendre en quoi consistent les composants des entités spirituelles.
La réalité physique est composite par nature. L’atome d’hydrogène est l’élément fondamental de la structure physique. On n’a aucune chance de saisir ce qu’est la réalité dans laquelle nous vivons si l’on ne comprend pas comment des unités de grande complexité peuvent être construites à partir de composants aussi simples. 
 
Les entités spirituelles, comprenant l’âme, ont leur propre complexité. Comprendre comment elles sont assemblées nécessite une connaissance élémentaire du concept fondamental de la Kabbale concernant les Dix Séfirot. Que sont-elles ? Que signifient-elles ? Comment fonctionnent-elles ? Cet article se propose de traiter ce sujet.
 
Chaque entité spirituelle est divisée en dix parties, depuis Keter - la couronne- jusqu’à Malkhout - la royauté. Non seulement les composants de l’âme décrits dans l’article précédent -Knesset Israël, Nechama, Roua’h et - sont eux-mêmes subdivisés en dix parties parallèles aux Séfirot , mais aussi l’entité composite entière est souvent dépeinte en termes appartenant aux Dix Séfirot. C’est pourquoi, il nous faut débuter notre étude de la dynamique de l’âme en décrivant brièvement chacune de ces Séfirot et la manière dont elles se relient l’une à l’autre. Afin de rendre ces idées plus concrètes, considérons les Séfirot dans le cadre d’un projet de construction de bâtiments importants, telle que l’édification d’un complexe qui devrait remplacer les Tours jumelles du World Trade Center.
 

KETER

 
Je suis le maire de New York et trouve que non seulement ma ville est déprimée émotionnellement après le persistant contrechoc du 11 septembre mais aussi souffre économiquement du manque d’activités économiques majeures dans le centre-ville en raison de leur délocalisation dans les banlieues. Je discute de ce problème avec mes conseillers et après y avoir consacré maintes réflexions, nous décidons d’entreprendre un énorme projet particulièrement exemplaire afin de stimuler l’économie de la ville et de raviver son esprit. Tout projet que nous décidons d’engager est guidé par le désir de cicatriser les blessures émotionnelles et de revigorer l’économie.
 
La volonté de faire sortir New York de sa dépression est appelée Keter, la couronne. Toute décision et  toute action prises par la suite seront l’expression de cette volonté. L’investissement en énergie et en ressources dépendra de la force de ce désir de faire quelque chose. La puissance et le siège de cette volonté jouent le rôle de première variable ; c’est la Séfirah la plus élevée. 
 

‘HOKHMA

 
Après avoir pris la décision de faire quelque chose, il nous faut trouver ensuite une bonne idée. En tant que maire de New York, j’impose assez de respect pour organiser une conférence avec des psychologues et des économistes brillants à qui je donne pour mission d’apporter une solution concrète permettant de ranimer l’esprit et l’optimisme de la ville et de relancer son économie. Ils reviennent  me voir avec l’idée suivante. Le meilleur moyen pour restaurer la confiance et pour stimuler l’économie est de faire revenir le World Trade Center en esprit. Si New York arrivait à construire quelque chose qui pourrait le remplacer de manière crédible sans heurter la sensibilité de quiconque en tentant de restaurer la réalité physique de ce qui a disparu si tragiquement, cela pourrait rétablir l’optimisme exubérant de la cité et ramener au centre-ville tous ceux qui ont été délocalisés.  
 
L’idée : édifier le tout premier centre d’échange extraterrestre au monde.  En utilisant la technologie la plus sophistiquée, il s’agirait de construire sous l’ex-World Trade Center un complexe souterrain qui donnerait l’impression d’être sur la lune. La nouveauté et l’ingéniosité d’un tel projet redonneraient confiance dans le savoir-faire américain et rendrait toute sa joie à la ville. Les innovations et les commodités technologiques seraient d’un attrait irrésistible pour les entreprises tournées vers les possibilités de l’avenir. 
 
Notre projet tout entier s’est maintenant cristallisé sous la forme d’un plan appelé ‘hokhma, sagesse, et toute l’énergie et toutes les ressources ultérieures déversées dans le programme seront allouées en fonction de leur aptitude à le faire vivre. Les termes ‘hokhma et ‘haïm ,vie, ayant respectivement pour valeur numérique 68+5 et 68 alors que la somme des chiffres du nombre 68 étant elle-même de 5, on discerne ainsi une expression de l’intime lien qui existe entre la vie et son plan.
 
‘Kokhma est également un domaine qui ouvre sur différentes options. Les économistes ont pu par exemple recommander la diminution des impôts, la construction d’un nouvel aéroport ou d’un nouveau métro, l’établissement d’un parc d’attractions pour touriste, etc...Chacune de ces idées remodelerait New York d’une manière qui lui serait propre. Toute l’existence est l’expression d’un programme abstrait complexe. ‘Ho’hma, c’est le programme de la vie.
 

BINAH

 
L’étape suivante est d’arriver à réaliser l’idée du centre d’affaires extraterrestre. Cette phase est appelée Binah, compréhension. ‘Hokhma, sagesse, touche à la question ‘Qu’est-ce ? ‘ ; En effet, ce terme est une contraction de l’hébreu  koa’h mah, la force de ‘qu’est-ce’, alors que que binah s’occupe de transformer ce ‘qu’est-ce’ en ‘comment’.
 
Selon la littérature cabalistique, ‘hokhma est considéré comme masculin et binah comme féminin.
 
Le père fournit la semence avec laquelle l’enfant sera modelé mais c’est la mère qui la prend, s’en occupe, met en ordre l’énergie qu’elle contient et en fait un enfant. Dans binah est inclus le mot ben  qui signifie enfant.
 
La Kabbale reconnaît deux types de génie. Le premier avance l’idée d’E=mc2 mais il faut un second type de génie qui rendra cette idée utile et inventera la technologie du réacteur nucléaire. Celui-ci correspond à binah, qui sait comment utiliser la sagesse de ‘ho’hma.
 
Au niveau de ‘hokhma, il est décidé de construire un énorme complexe souterrain à Manhattan et de l’appeler le Centre d’Affaires Extraterrestre. Le building contiendrait un centre d’affaires important et serait conçu de manière à donner l’idée qu’on se trouve dans un environnement extraterreste sorti tout droit de la littérature de science-fiction tout en étant réalisé dans le présent.
 
C’est au niveau de binah que la manière détaillée d’accomplir cela est concrétisée. Les architectes, les ingénieurs et les spécialistes de l’Espace sont alors appelés à intervenir. On leur demande de travailler ensemble et de concevoir un projet qui puisse être décrit  de façon vraisemblable comme un espace extraterrestre.
 
Binah est également une variable. Chaque architecte aura son idée propre quant à la manière de réaliser un espace extraterrestre.
 
Mais c’est au niveau de binah que, pour la première fois, la possibilité de réussite ou d’échec se pose. C’est la quantité de désir et de volonté qui concerne Keter ; quant à ‘hokhma, elle offre maintes options qui peuvent toutes théoriquement aboutir de manières différentes. Mais binah se doit d’optimiser une idée particulière soutenue par un niveau particulier de volonté. Si les employés travaillant dans le bureau Binah ne sont pas bons, le projet est voué à l’échec.
 

‘HESSED

 

L’étape suivante consiste à organiser l’énergie nécessaire pour faire germer le projet. Dans notre exemple, cela impliquerait de décider de la publicité et du financement. Cette étape s’appelle ‘hessed ou bienfaisance - l’énergie divine qui est à la base de toute réalité [Voir l’âme : qui en a besoin ?] est accordée à l’univers par D.ieu sans obligation préalable, par un pur sentiment de bonté. De la même façon, l’argent et l’imagination, rassemblés pour ériger le Centre d’Affaires Extraterrestre,  seront dépensés avec le désir le plus total d’améliorer le bien-être des habitants de New York. L’objectif est de développer et de perfectionner et non pas de restaurer ou de réparer ce qui est cassé. 
 
Supposons qu’il soit décidé de dépenser 15 milliards de dollars pour construire ce type de complexe. Par l’intermédiaire d’un consortium de banques, la municipalité décrète d’émettre et de vendre une quantité suffisante d’obligations pour financer le projet. Tous ceux qui participent à cet aspect du projet travaillent dans le bureau ‘hessed.
 
De même que binah, ‘hessed est une variable. L’énergie et les fonds qui sont alloués au projet en détermineront la taille. Si, malgré tous les efforts, l’on ne mobilise que 10 milliards, il faudra revoir le projet à la baisse ou le délocaliser. ‘Hessed exige aussi des efforts et des décisions particulières qui lui sont spécialement associés. Mais sa caractéristique se situe en termes de limite de taille plutôt qu’en termes de réussite et d’échec.
 

GUEVOURA

 
Tout l’argent que ‘hessed met à disposition doit être réparti. Si les 15 milliards de dollars étaient disponibles immédiatement, ils submergeraient le projet dans son entier. Pour gérer une somme aussi énorme, il est nécessaire de mettre en place une structure bureaucratique complète. L’argent n’est utile que lorsqu’il est accessible en cas de besoin. Bien qu’il faille prévoir d’organiser toute la somme, puisqu’on ne peut pas démarrer le projet sans être sûr de son achèvement, néanmoins on ne peut engager l’argent qu’avec des contraintes liées à un calendrier prédéterminé de paiements. Cette capacité de retenue est appelée guévoura, la force du jugement.
 
Guévoura est essentiellement une énergie négative. C’est la digue qui contient le flot des 15 milliards de dollars de telle sorte qu’ils n’arrivent pas de manière irrésistible. Guévourah est considérée comme étant féminine alors que ‘hessed est défini comme étant masculin. De même que binah est la sagesse qui fait en sorte de rendre la ‘hokhma utile, de même la guévoura est l’énergie qui maîtrise le ‘hessed de manière que sa puissance soit fournie à bon escient. 
 
Guévoura constitue un autre carrefour où sont prises les décisions cruciales. Pas assez de guévoura conduit à une mauvaise gestion et par là à un gaspillage de précieuses ressources. Trop de guévoura risque de faire tomber le projet sur des points décisifs en raison du manque de moyens.
 
Guévoura impliquent également les problèmes de réussite et d’échec. La taille globale et le potentiel sont l’apanage du genre masculin alors que le succès et l’échec sont aux mains des femmes. 
 

TIFERET

 
A ce stade, toutes les donnée ont été rassemblées mais aucune brique et aucune poutre n’ont été achetées, aucun matériel de chantier n’est visible sur le site et il n’y a aucun signe visible que l’énorme projet est en cours de réalisation. Tout a été fait pour en organiser la planification et l’énergie nécessaire à son aboutissement. Ce n’est que maintenant que nous sommes prêts à commencer le processus d’édification.
 
Le niveau suivant s’appelle tiféret, gloire. C’est la séfira qui implique à la fois le plan, l’énergie et l’exécution concrète.  Le plan est transcrit et commence à être appliqué au monde réel. Les personnes qui travailleront dans le bureau tiféret seront responsables de la coordination de tous les schémas, des ressources financières et de leur application dans la réalité. Ils se trouvent au cœur même du projet. Si tout n’est pas correctement ajusté et coordonné,  le plan ne pourra pas concorder avec la réalité. La vie physique ne sera pas en conformité avec son programme spirituel. De nouveau, on a besoin de prendre des décisions.
 
Tiféret dans les séfirot se situe précisément entre le monde interne de la pensée et de l’énergie et la réalité externe sur laquelle le plan et l’énergie doivent s’appliquer. Quant aux autres séfirot, elles traitent toutes de l’interaction avec le monde extérieur.
 

NETSA’H ET HOD

 
Les deux niveaux suivants sont connus en tant que netsa’h, victoire ou éternité, et hod, souplesse ou harmonie. Placer le Centre d’Affaires Extraterrestre dans la réalité de Manhattan nécessite de changer le caractère de la ville de manière permanente. Des édifices doivent être démolis, un trou géant doit être creusé, etc... Bref, l’île de Manhattan ainsi qu’elle est constituée actuellement doit être maîtrisée et forcée à s’adapter à la modification proposée. Contraindre Manhattan à prendre une nouvelle forme s’appelle netsa’h.
 
Mais il faut faire attention lorsqu’on impose ces modifications. Il n’est pas dans notre intention de détruire la vie et le parfum de New York en tentant de l’améliorer. L’on doit avoir la volonté de s’adapter à sa personnalité toute entière et se montrer flexible en ce qui concerne la taille et le caractère du complexe souterrain qu’on érige. L’on doit fournir les changements dans l’infrastructure des transports, de l’énergie, etc... qui permettra à notre Centre extraterrestre de se fondre harmonieusement dans le tout et le modifier seulement au degré désiré de manière positive afin que les changements apportés se marient totalement avec l’esprit de l’endroit. Cette étape s’appelle hod.
 
Si l’on bouleverse le fragile équilibre entre netsa’h et hod, notre projet échouera. Si l’on met trop en valeur le netsa’h, l’on détruira purement le Manhattan que l’on s’apprête à améliorer ; si l’on est trop prudent et qu’on se concentre beaucoup trop sur le hod, on n’aboutira à rien. Il est nécessaire de faire preuve de prudence dans son raisonnement et de prendre encore des décisions même à ce niveau avancé. 
 

YESSOD

 
Maintenant, c’est au tour de Yessod, la réalité fondamentale. L’édification d’un projet de 15 milliards de dollars nécessite des quantités énormes de ciment, de poutrelles d’acier, de verre, d’ouvriers, de camions et de bulldozers. Il faut passer toutes sortes d’appels d’offres aux moments opportuns, faire paraître des publicités et organiser des campagnes de promotion tout en tenant compte d’une infinité de détails. Tous les matériaux doivent être fournis en temps et en heure de telle sorte qu’il n’y ait pas de surcharge et que les travaux ne soient pas bloqués. Les gens travaillant dans le service de Yessod sont employés dans le bureau de gestion du site. 
 
Orienter les ressources vers la bonne destination et suivant le bon ordre requiert une compétence de même niveau que celle qu’il a fallu dans les étapes précédentes. L’investissement tout entier qui a été fait jusqu’à ce point dépend de la gestion correcte mise en œuvre au niveau de yessod. Cette neuvième et avant-dernière étape implique également des décisions cruciales pour toute l’entreprise.
 

MALKHOUT

 
Lorsque tout est fini et que le centre fonctionne à plein rendement, nous sommes arrivés au niveau de malkhout, royauté. Si toute chose a été faite correctement dans les bonnes proportions, alors malkhout reflète parfaitement la volonté initiale de keter. 
 
L’esprit de New York est ressuscité et la dépression et le pessimisme provoqués par les événements tragiques du 11 septembre ont été transformés en un sentiment de deuil tout à fait légitime. L’économie de la ville s’est rétablie et un nouveau sens de la vie y palpite.
 
Mais même malkhout n’est pas sans danger. Nous avons désormais un Centre d’Affaires Extraterrestre qui concrétise pleinement la volonté première de keter. Mais il peut être détaché et volé. Aux prochaines élections municipales peut être élu un nouveau maire ayant un programme totalement différent. Il peut prendre notre merveilleux centre et le transformer en un site de secours en cas d’attaque nucléaire. Ce n’est qu’en l’utilisant de la manière dont il a été conçu, c’est-à-dire comme un Centre d’Affaires extraterrestre, qu’on en obtiendra le maximum d’efficacité et non pas autrement. Néanmoins, il peut être volé. Malkhout doit être loyal vis à vis de keter, le but originel, afin que le plan fonctionne.
 

LA REALITE SPIRITUELLE

 
Nous comprenons mieux maintenant ce que sont les étapes générées par la réalisation de toute réalité spirituelle. C’est aussi un reflet exact de la méthodologie que nous employons pour actualiser nos idées. Chaque niveau peut être assimilé aisément à une étape distincte incluant différentes sortes de compétences et de décisions. Cela devrait à peine nous surprendre. La caractéristique de l’humanité est le fait que nous sommes des êtres spirituels. Aucune autre créature sur notre planète ne concrétise sa volonté au moyen des ces dix étapes car nous seuls sommes spirituels. Les dix Séfirot dans notre propre vie représentent la réalisation de nous-mêmes en tant que créatures créées suivant l’image divine. Nous utilisons aussi le système d’exploitation divin (DOS Divine Operating System).
 
Dans le prochain article, nous examinerons en détail comment ces composants des Séfirot sont employés pour unir notre âme. Nous étudierons tour à tour les Séfirot de nefech, roua’h et néchama et nous décrirons également comment ces éléments spirituels considérés comme un tout sont subdivisés en dix séfirot. Et finalement, nous tenterons de démontrer comment les lois de la dynamique s’appliquent à notre âme.
 
 
Traduction : Claude Krasetzki
 
 
 


A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Noson WEISZ
Parallèlement à ses études à la Yéchiva Chaïm Berlin de Lakewood et Mir de Jérusalem, le rabbin Noson Weisz a obtenu un diplôme en microbiologie de l'Université de Toronto et une maîtrise de Sciences Politiques de la New School for Social Research. Il est actuellement professeur à la Yéchiva Aish Hatorah, à Jérusalem.
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