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Les Rendez-vous de l'Année Juive / Pessah back  Retour
Pessah ou les Manoeuvres de PrintempsDes femmes existent qui arrivent à se réjouir sincèrement à l'approche du ménage de Pessah et qui y trouvent même quelque chose de trés important au niveau du sens de la fête.

Deci delà, on commence à entendre : "alors, tu as commencé ? " ou encore "j'ai commencé à astiquer et vraiment j'en suis fière". " Tu rêves, nous on vend et on part" ça suffit comme ça. "Le plus tuant ce sont les courses, même quand tu crois tout avoir, tu t'aperçois que tu as oublié le gros sel ou l'épice qui fait tout le charme du plat que tu vas préparer".

A franchement parler, je me demande si je n'appartiens pas à une espèce en voie de disparition parce que j'aime Pessah pour tout ce que la fête requiert de la femme!

Avec Soukkot, c'est ma fête favorite.

J'aime bien faire le nettoyage par le vide et faire ce que mon mari n'a pas osé faire en une année, le faire en une semaine et surtout m'organiser.

Le Rav Schlammé m'a d'ailleurs dit trés récemment que l'on ne parle pas tant de ménage de printemps que de "manoeuvres de printemps". Par dessus tout, ce que je préfère c'est la préparation des mets. J'aime ce pari créatif qui consiste à déployer le maximum d'idées avec le minimum d'ingrédients. Les coups de fil des copines pour partager une nouvelle idée ou réviser les bases des grands classiques.

Le plus vibrant c'est la communauté des femmes juives qui récurent leur maison, cuisinent, s'échinent dans les épiceries, préparent les menus, s'approvisionnent encore et au moment d'entrée en scène dans....la cuisine, se retrouvent à la case départ: attendant à la caisse du supermarché pour trois articles entre deux caddies d'enfer!

Si je vous dis que j'apprécie l'épuisement non par le fait d'un masochisme caché mais parce que c'est aussi un lien entre nous, pour le total dévouement que chacune déploie pour cette fête. Quand je rencontre le regard de mes amies ou d'autres femmes juives du quartier , je retrouve la même expression qui semble dire "j'ai fait le maximum de ce que je pouvais" et d'ajouter de la même façon "et j'en suis fière!" .On pourrait même entendre "on est tous dans le même bateau" ou bien " c'est ça les juifs!".

Il m'est arrivé de passer Pessah à l'extérieur de la maison en me disant que de cette façon je pourrais me régaler des commentaires et vivre le seder complètement investie dans la seule étude. Mais chaque fois j'ai eu si peu de temps que je ne suis pas arrivée mieux préparée au seder.

J'ai pourtant compris un enseignement de taille en réalisant que l'étude des idées ayant trait à Pessah ne constitue pas la véritable préparation. Je me suis sentie moins préparée lorsque je n'avais pas épluché tous les légumes du "msoky", ou lancer les super brownies de Pessah. Je me suis sentie plus seule. Le lien avec les autres femmes ne s'était pratiquement pas forgé , je n'avais pas grand chose à partager sur les astuces, les affaires, le prix du rouleau de papier alu ou le produit vaisselle d'Israel, mes cahiers de recettes de Pessah sont restés enfermés dans leur pochette.

J'avais plus de forces physiques mais j'étais déçue parce que j'avais perdu le goût de la fatigue du devoir accompli, rien ressenti de l'épuisement généralisé. "A l'ouest" avec plein de forces.

J'avais raté la mission d'impliquer mes enfants dans cette mitsva significative.

J'avais raté la mission d'impliquer mes enfants dans cette mitsva significative. Ils avaient eux aussi été privés de mes remontrances au sujet des miettes de pain ou des corn flakes qu'ils dispersaient dans la maison.

Je suis revenue de tout cela et je suis revenue à mes premières amours!

J'ai horreur d'attendre pour me mettre au travail (je m'oblige à attendre le lendemain de Pourim afin de mettre quelques limites à mon empressement).Je ne peux pas m'empêcher de commencer à planifier les menus et à en déduire une liste pour la viande, l'épicerie, le fromage, le nombre de paquets de matsot, etc...

Je suis impatiente de sortir ma vaisselle de Pessah et on doit choisir ce qu'il y a de plus beau. Je ne sais pas cuisiner autrement qu'en grandes quantités en prévision de nombreux invités.

J'ai hâte d'arriver le soir du seder préparé comme il se doit, avec le sentiment de fierté d'être une femme juive reliée aux autres et heureuse d'être membre d'une nation libérée par Hachem de l'esclavage.( Toute plaisanterie associant le ménage de Pessah et l'esclavage est strictement prohibée!)

Que chacun passe un Pessah, cacher, joyeux et en bonne santé!



A PROPOS DE L'AUTEUR
Emuna BRAVERMAN
Emuna Braverman est diplômée de droit de l'Université de Toronto et d'un Master en Psychologie de la Pepperdine University. Elle et son mari vivent avec leurs neuf enfants à Los Angeles, où ils travaillent pour Aish HaTorah. De plus, elle donne des cours de Judaïsme et anime des cours de gastronomie Cachère.
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COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  1
égalité des sexes même dans la religion - 16 Février 2004 - par sitbin anthony <antsitbon@yahoo.fr>
je suis un homme et je me demande comment tu fais pour faire autant de choses toute seule, ton mari ne peut pas t'aider ? il n'est nul part indiqué que le mari ne doit pas lui aussi retrousser ses manches !!
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