Logo Lamed.frhttp://www.aish.comAccueil Lamed.fr
...
.

Pourim

.
...
...
.

Soutenez-nous

.
...
Les Rendez-vous de l'Année Juive / Pourim back  Retour
Le Pourim de BassoreLe Pourim des juifs de Bassore, en Irak, ou comment les miracles se renouvellent... 

Bassore-Basrah est, par son importance, la seconde ville d'Irak, après Bagdad. Ce pays arabe est situé dans la partie sud-ouest de l'Asie, et qu'on appelait jadis la Mésopotamie - " le pays d'entre les deux fleuves ", le Tigre et l'Euphrate. (Dans le Pentateuque, elle a nom Aram-Naharaïm ou Paddan-Aram).

 Dans la partie septentrionale de cette région, au temps de notre Patriarche Abraham, florissait le puissant empire babylonien. Là, à Our, en Chaldée, Abraham naquit. Et quand il commença à s'attaquer aux idoles locales et à proclamer l'existence d'un Dieu unique, il fut jeté dans une fournaise, dont il sortit, miraculeusement, sain et sauf. La Mésopotamie a aussi été le lieu de naissance de nos " Matriarches " Sarah, Rebecca, Rachel et Léah.

La ville de Basrah fut fondée par les Arabes en l'an 636, il y a plus de treize siècles. Elle est située à 120 kilomètres au nord du Golfe Persique, et à environ 160 au sud de l'ancienne ville de Suze, mieux connue sous le nom de Chouchane, capitale du roi Assuérus. Toutefois, Suze fait actuellement partie  de l'Iran (anciennement la Perse).

SOUS KARIM KHAN

Les juifs s'établirent à Basrah dès les premiers temps de sa fondation, et une communauté juive importante s'y développa bien vite. L'épisode que nous allons vous conter eut lieu il y a 200 ans. Il s'acheva sur une délivrance si miraculeuse que les juifs instituèrent un Pourim spécial en souvenir de cette issue providentielle, un Pourim qu'ils observèrent chaque année le second jour de Nissan, l'appelant " le jour du Miracle " (Yom Haness). La Méguilah spéciale (Méguilath Parass) composée en l'honneur de ce jour en fait le récit.

On était au temps de Soliman Pacha, qui gouvernait Basrah avec justice et droiture, et traitait les juifs avec bonté. La communauté juive de cette ville prospérait sous la direction éclairée de son Nassi, Rabbi Jacob ben Aaron. Puis un jour du mois de Nissan, en l'an 5534 après la Création (1774), arriva Karim Khan, vizir du Chah de Perse, à la tête d'une puissante armée, et mit le siège devant Basrah. Soliman Pacha essaya de résister. Mais la famine eut raison des défenseurs, et le 27 Nissan, la ville tomba. La soldatesque de Karim Khan se livra au pillage et commit les pires abus; des femmes furent enlevées. Beaucoup de juives se jetèrent au feu et moururent, pour ne pas tomber aux mains des envahisseurs.

Le jour de Roch-'Hodech lyar (premier jour du mois), Karim Khan établit son pouvoir sur Basrah. Des indemnités très lourdes furent réclamées à la population, et particulièrement à la communauté juive dont on prit les chefs comme otages. Rabbi Jacob ben Aaron, sa femme et ses enfants furent envoyés comme prisonniers au Chah à Chiraz, en même temps que Soliman et sa famille. Pendant que Karim Khan et ses hommes célébraient leur victoire par d'abondantes libations, la ville de Basrah était au désespoir.

Les juifs de la ville se rassemblèrent dans la synagogue et proclamèrent un jeûne de repentance. Ils pleurèrent et implorèrent Dieu qu'Il les délivrât des envahisseurs. Le Tout-Puissant entendit leurs prières. Et comme le cœur des rois et des gouvernants est entre Ses mains, il durcit le cœur de Karim Khan et l'incita à rechercher encore plus de conquêtes et de gloire. Ce dernier alla combattre contre les tribus arabes voisines, mais il essuya une sanglante défaite, et dut battre en retraite à Basrah après avoir subi de très lourdes pertes.

 Il rassembla une nouvelle armée et marcha à nouveau contre les Arabes. Mais ceux-ci le firent tomber dans une embuscade. Les troupes de Karim Khan s'empêtrèrent dans les eaux des fleuves en crue. Les Arabes en profitèrent pour tuer un grand nombre d'entre eux. Karim Khan échappa de justesse à la mort, et ramena à Basrah les débris de son armée. Le vizir persan, à qui les deux précédentes défaites n'avaient rien appris, réunit en hâte une autre armée ; il voulait prendre sa revanche sur les Arabes. Mais ses soldats n'avaient plus le cœur à combattre; ils complotèrent pour se débarrasser de lui. Le 27 Adar, Karim Khan fut trouvé mort. Ses propres serviteurs l'avaient empoisonné.

" YOM HANESS "

La nouvelle de la mort de son vizir et de la défaite de ses armées parvint au Chah. Il ordonna à ce qui restait de celles-ci de quitter Basrah à la faveur de l'obscurité, et de retourner en Perse sans que personne s'en aperçoive.

Le second jour de Nissan, en l'an 5535, les Juifs de Basrah se levèrent le matin pour découvrir que pas un seul des hommes de Karim Khan ne restait dans la ville. Leur joie fut grande; être si vite délivrés d'un ennemi si implacable tenait du miracle. Ils se rassemblèrent dans leur synagogue, rendirent grâces à Dieu pour ce dénouement providentiel, et décidèrent de célébrer chaque année ce jour comme " le Jour du Miracle ".

Or, à cette époque un saint Rabbin et Kabbaliste de Terre Sainte, vint en visite à Basrah. Il était envoyé comme messager spécial par la communauté israélite de 'Hébron afin de demander une aide financière pour les pauvres et les besogneux de cette ancienne et sainte ville. Il se nommait Rabbi Jacob Elyachar (il fut le grand-père de Rabbi Jacob Saül Elyachar, 'Hakham Bachi (Grand-Rabbin) de Jérusalem, et auteur de nombreux ouvrages et Réponses).

Rabbi Jacob Elyachar composa une Méguilah spéciale pour les juifs de Basrah, Méguilath Parass, qu'ils réciteraient dans la synagogue en ce " Jour de Miracle", et feraient suivre d'une Fête spéciale comportant des cadeaux aux pauvres, comme au jour de Pourim.

Les Juifs de Basrah acceptèrent avec enthousiasme toutes ses suggestions, et les incorporèrent aux traditions de la communauté. Depuis, ils n'ont cessé d'observer le deuxième jour de Nissan comme un Pourim spécial, le Pourim de Basrah, ou Yom Haness.



A PROPOS DE L'AUTEUR
Conversations avec les Jeunes
  Liens vers les articles du même auteur (12 articles)


COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  1
Pourim - 3 Septembre 2005 - par Rusinek Léon
J'adore ce genre de récit qui permet de situer la vie des juifs dans les pays arabe.
Emettre un commentaire
 Nom
 Prénom
 Email *
 Masquer mon email ?
Oui  Non
 Sujet
 Description (700 caractères max) *
 * Champs obligatoires
...
.

Outils

MODIFIER LA TAILLE DU TEXTE
.
...
...
.

Et aussi...

.
...