A l'heure où la guerre 
commence en Irak avec toutes les incertitudes qu'elle comporte…
A l'heure à laquelle 
  tous les stratèges et autres analystes essaient de définir la 
  suite des évènements, à l'heure où des cris 
  de haine sont poussés un peu partout dans le monde, à l'heure 
  où les dirigeants du monde pensent posséder chacun la bonne compréhension 
  - donc la véritable solution au problème, à l'heure où 
  l'on analyse mot par mot les phrases des dictateurs pour y donner un sens auquel 
  ils n'ont parfois pas pensé, à l'heure où les donneurs 
  de leçons n'hésitent pas à pousser de grands cris, vautrés 
  dans le confort de leur quotidien, à l'heure où, au nom 
  de la morale, on peu justifier une chose et son contraire, sachons nous rappeler 
  de ce verset : " Lev méla'him vesarim beyad Hachem " : " 
  Le cœur des rois et des princes appartient à D.ieu ".
La logique n'est pas toujours au 
  rendez-vous dans ces décisions parfois lourdes de conséquences, 
  dans lesquelles l'orgueil joue une grande part. Mais au fond, ce qui est peut-être 
  important pour nous, c'est d'arriver à prendre de la distance pour pouvoir 
  nous laisser interpeller réellement par les évènements 
  qui ont lieu actuellement. 
Que penser d'une société qui ne serait pas capable de voir, dans un changement radical d'option, l'expression d'une véritable grandeur et d'une force réelle ?
Nombre d'analystes ont décidé 
  qu'il n'était pas possible pour les Etats-Unis de faire marche arrière 
  dès lors qu'une telle quantité d'homme étaient déployés 
  face à l'Irak ; ils auraient perdu immédiatement la face. Que 
  penser d'une société qui ne serait pas capable de voir, dans un 
  changement radical d'option, l'expression d'une véritable grandeur et 
  d'une force réelle ? Loin de nous de dire ce qu'il faut faire ou ce qu'il 
  ne faut pas faire en l'état, mais comment aurions-nous réagi si 
  les Etats-Unis avaient décidé de dire stop sans faire la guerre 
  ? Par ailleurs, que penser de tous ceux qui, sans aucune pudeur disent à 
  ceux qui ont de si lourdes responsabilités sur leurs épaules, 
  ce qu'ils devraient faire et ce qu'ils ne devraient pas faire.
Dans un moment de guerre, il faut 
  peut-être savoir se taire et réfléchir à ce que l'on 
  va dire, aux implications de notre parole face aux autres avant d'exprimer quoi 
  que ce soit.
 Lorsque la Torah nous parle de guerre, 
  elle nous parle d'abord d'appel à la paix mais, précisent les 
  versets, si cet appel à la paix n'est pas entendu, alors la guerre existe 
  complètement jusqu'à que l'objectif soit atteint. Lorsque la Torah 
  parle de guerre, D.ieu dit au peuple Juif qu'il s'engage à ce que les 
  combattants conservent même après la guerre un sentiment de pitié 
  et de miséricorde à l'intérieur de leur cœur. Si les 
  prophètes d'Israël et le grand prêtre étaient, suivant 
  les cas, " associés " à la guerre, c'est que la Torah 
  voit bien le danger d'une guerre non justifiée. 
Celui qui vient avec l'intension délibérée de te tuer, lève-toi avant lui pour l'en empêcher, même si pour cela, il faut que tu le tues…
Dans le cas qui nous occupe, une 
  chose est sûre, c'est que, d'une manière ou d'une autre, les tyrans 
  et autres despotes ne doivent pas régner sur une population quelconque. 
  
Puisse cette guerre être à 
  l'origine du moins de souffrance possible, de drames ou de malheurs, afin que 
  nous puissions nous recentrer sur la seule guerre qui a lieu d'être menée, 
  celle de l'homme contre ses propres instincts de mal et de destruction. 
Quant à tous ceux qui voudraient 
  savoir si oui ou non, cette guerre se doit d'être, nous leur rappèlerons 
  seulement cette phrase du Talmud : " Haba lehorgueha hachkem lehorgo ", 
  ce qui veut dire tout simplement : celui qui vient avec l'intension délibérée 
  de te tuer, lève-toi avant lui pour l'en empêcher, même si 
  pour cela, il faut que tu le tues…Le reste n'est qu'interprétations 
  et commentaires.