L'installation des tribunaux ainsi que la nomination de juges et de magistrats appelés à rendre la justice est une des grandes préoccupations de la Torah. Dès le lendemain de la Révélation, nous voyons Moise lui-même prendre sur lui de juger les différends qui opposaient les plaideurs.
Et Jéthro, son beau-père, ne manque pas de lui donner des conseils pour l'organisation pratique des cours de justice appelées à se prononcer sur les affaires qu'on leur soumettait.
Dans notre SIDRA Moïse revient sur ce point pour signaler surtout qu'il ne s'agit pas, pour les juges, de départager simplement ceux dont les intérêts sont opposés, mais de baser leur verdict sur la stricte justice.
En particulier, il leur faut éviter de prendre en considération la personne qui se présente devant eux et de se laisser influencer par elle, quelle que soit le sens de cette pression. Bien entendu, il leur sera absolument interdit de recevoir le moindre don corrupteur, le plus petit service, qui pourrait faire détourner la justice de sa rigueur.
On a souvent tendance à considérer la justice comme sévère, exigeante, dure, et on voudrait la voir tempérée, atténuée par la charité.
En réalité, ce sont là deux domaines différents. Effectivement, la justice exige qu'un voleur soit puni et le produit du vol restitué, même si c'est un homme pauvre qui a commis le délit. Mais la charité peut, à un stade ultérieur et sur un plan différent, demander qu'en l'occurrence il soit pardonné à une faute dont les mobiles sont excusables et même qu'une aide soit apportée à celui qui s'y est laissé entraîner.
Rien ne serait plus contraire à ce que la Torah recherche que d'avoir deux poids et deux mesures en justice, de juger différemment, voire d'une manière tout à fait opposée, deux personnes ayant commis le même délit. Les faits seuls relèvent de la justice et seuls doivent intervenir dans l'arrêt rendu.
Sans justice stricte et désintéressée, aucun pays ne peut survivre, car chaque déni de justice sape irrémédiablement et profondément ses fondements.
QUESTIONS
1) Qu'appelle-t-on rendre la justice?
2) Pourquoi est-il si important qu'en toute circonstance justice soit rendue?
3) Est-ce que justice et charité s'opposent ? Expliquez votre réponse.
4) Quels conseils a donnés Jéthro à Moïse dans le domaine de la justice ? Citez le texte.
5) Pourquoi un juge ne doit-il pas accepter un cadeau d'un plaideur ?
6) Un juge n'a pas le droit de faire asseoir un des plaideurs, même si c'est une haute
personnalité, s'il laisse l'autre debout, Pourquoi ?
7) Donnez un exemple de déni de justice pris dans l'actualité.