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Famille / Couple et sexualité back  Retour
Mes parents, Mon conjoint et Moi - Partie 3La période des fêtes bat son plein, nos maisons se vident ou se remplissent au gré des invitations et comme un rituel bien programmé, les propositions de passer les fêtes chez les beaux-parents arrivent…

Jusqu’à nouvel ordre, les beaux parents, c’est des deux côtés. Vivre à l’extérieur d’Israël a ceci de particulier, c’est qu’avec 2 jours de fêtes on peut toujours se partager nos enfants chéris.

Désolé d’arriver avec mes gros sabots, mais est-il vraiment nécessaire de s’installer chez la belle famille pour les repas de fête ?

Et oui, la question si elle est dérangeante mérite néanmoins d’être posée car même si la réponse est oui, il va falloir expliquer alors pourquoi oui.

Un des drames les plus importants qui nous touchent est celui du politiquement correct. Il y a des choses qui se font… D’autres qui ne se font pas. Les fameux « on a toujours fait comme ça » qui reposent souvent sur pas grand chose.

On ne va pas voir sa famille parce que ça se fait mais bien plus parce que cela peut avoir un sens. Moment de partage, moment où les parents nous montrent à travers leurs nouvelles manières d’être qu’ils nous vivent comme des adultes à part entière. Pudeur de leurs questions sur notre vie au quotidien, respect de nos modes de fonctionnement à l’intérieur de notre vie de couple.

Ces moments sont fantastiques si nous ne découvrons pas que notre conjoint redevient un petit enfant face à ses parents.

Oui bien sûr, ces moments où nous nous retrouvons ensemble doivent être fantastiques si nous ne découvrons pas que notre conjoint redevient un petit enfant et change de comportement face à ses parents.

Oui, ils peuvent être fantastiques si la critique est absente, oui ils peuvent être fantastiques si les conseils que personne n’a demandés ne sont pas malgré tout prodigués.

Oui ils peuvent être fantastiques si on laisse les jeunes couples gérer à la manière dont ils le désirent leurs enfants.

Oui ils peuvent êtres extraordinaires si notre conjoint n’a pas peur de nous donner raison (même si nous avons tort) face à nos parents.

Oui ils peuvent être fantastiques si la table n’est pas vécue comme un modèle de comparaison avec notre propre table.

Oui, ils peuvent être fantastiques si nous faisons de notre conjoint la personne la plus importante présente à cette table.

Oui, ils peuvent être extraordinaires s’ils ont un début mais surtout une fin.

Alors que faire quand nous savons pertinemment que cela risque d’être totalement le contraire ?

Un point essentiel à se rappeler : toute rencontre se prépare. On n’attend pas d’être en situation pour savoir comment la gérer. Les gestions de crise amènent souvent de véritables échecs.

Refuser de se rendre pour la fête chez la famille peut être extrêmement mal vécu. Il y donc lieu, si l’on s’y rend, de rassurer notre conjoint en lui montrant encore plus sa place et son importance.

Vigilance accrue sur sa sensibilité, sur les attitudes dont on sait qu’elles lui déplaisent.

Au conjoint de recadrer rapidement parents s’ils ont des attitudes qui pourraient nuire.

A notre conjoint de recadrer rapidement dans la douceur et fermement de préférence en aparté, ses parents s’ils ont des attitudes qui pourraient nuire. Les réponses du type, « tu es notre fils ou notre fille et c’est comme ça, tu n’as pas le droit de nous manquer de respect en nous faisant ces remarques » sont très révélatrices d’un désir de pouvoir de la part des parents qui n’ont pas encore su renoncer à leurs enfants.

On peut parfaitement leur rétorquer, « je comprends, mais ici, je suis marié et mon couple passe en premier lieu ». En dehors du mérite d’être prononcée, cette phrase installe un autre type de rapport entre l’enfant qui se retrouve sur ce point là à l’ « égal » de ses propres parents, couple parents face au couple des enfants.

Important aussi pour les jeunes couples de savoir prendre de la distance dans sa tête afin de vivre de manière plus sereine les attitudes parentales.

Ne jamais chercher à convaincre son conjoint de la justesse des propos ou des manières d’être des parents. Cela sera vécu comme une coalition : le conjoint et ses parents contre « l’autre ».

Ce qui sauve, c’est bien entendu, développer le sens de l’humour qui permet de savoir vivre les événements avec bien plus de sérénité.

Il est néanmoins important de rappeler qu’à moyen terme, nous devons apprendre à célébrer les fêtes dans notre propre maison afin qu’à notre tour nous puissions transmettre et faire vivre à nos enfants, l’atmosphère et l’ambiance que nous allons installer à l’intérieur de notre foyer.

Puissions-nous arriver à faire en telle sorte que ces moments de fête restent des moments de fête.





A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Elie LEMMEL
Après des études en Yechiva (Israel et France) et l'obtention d'une semih'a il dirige depuis 1995 l'association Arakhim France. Il crée en 2000 l'association LEV, le site internet Lamed.fr, et en 2002 la maison de la famille. Directeur du journal VDJ, il intervient régulièrement à la radio et tient une chronique sur ActuJ. Membre du comité d'ethique de RAMBAM france il crée par ailleurs l'émission Chalom RAV sur TFJ. Conférencier international, il intervient sur de nombreux sujets et plus particulièrement sur celui de la famille;
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