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Dehors, la grisaille, et dedans...

Attendons-nous les souffrances d’un nouveau Pharaon, la confrontation à notre finitude pour nous recentrer sur l’essentiel ?
 Froideurs d’hiver, grisaille ambiante, bien regarder vers le sol pour ne point glisser sur une quelconque plaque glacée. Et en parallèle la lecture de tous ces textes relatant l’histoire de ce premier exil du peuple d’Israël. Froideur des regards, grisaille des mots, regards tournée vers soi même, peur de tomber, mais surtout s’il s’agit de nous même.
L’exil dans toute son ampleur, lieu dans lequel frileusement chacun se recroqueville sur lui-même, à l’écoute de ses propres besoins, ne voyant dans l’autre que la partie avant tout « utilitaire ».
Moise s’interrogeant sur le pourquoi de la souffrance de l’exil et de sa durée prolongée, comprend quand un délateur se présente à lui, le pourquoi de cet exil sans fin visible. « Il y a parmi le peuple d’Israël des délateurs ». Il existe dans ce peuple l’idée que dénoncer l’autre est dans le domaine du possible, voire du domaine du justifiable… Alors je peux comprendre pourquoi cet exil se prolonge.
Phrase terrible qui nous renvoie face à nous même.
Existons nous si peu pour avoir besoin de nous sentir exister en détruisant les autres ?
Sommes-nous si insensibles pour ne pas avoir d’état d‘âme face à la souffrance que notre parole peut générer chez cet humain qui est, qu’on le veuille ou pas, notre frère ou notre sœur ?
Dans une société bien pensante où les « donneurs de leçons » occupent parfois le devant de la scène de par un discours trop bien construit et où la part de l’humain dans sa dimension faillible et donc prélude à son évolution n’est plus présente, quelle place pour l’humanité ?
 
A force de vouloir nous enfermer les un et les autres dans des prisons de verre, où les murs sont faits de règles sociales qui satisfont ceux qui en sont les auteurs, à force de se sentir sans arrêt exposé au poids du regard des armées de bien pensants, comment imaginer une démarche de vérité dans laquelle nos moments difficiles seront les marchepieds de nos changements?
Ah, cette merveilleuse phrase du Rabbi Pinhas de Koretz : « si je pouvais aimer le plus grand des justes comme D.ieu aime le plus grand des mécréants ! »
Entres procès d’intentions, interprétations erronés, regards dénués de tendresse et de compassion comment espérer construire et faire avancer le peuple d’Israël?
Et nos enfants dans tout cela, qui ne sont point dupes et qui ne peuvent plus croire dans une forme d’absolu tellement la petitesse de nos comportements humains les empêchent d’entre en profondeur nos discours tellement contredits par nos postures quotidiennes?
« Oumodé Veozev yerouham » et celui qui reconnait son erreur et désire s’en séparer de lui D.ieu aura pitié.
Vouloir changer est l’expression de l’être qui accepte que la vie est une démarche de construction dans laquelle les combats non visibles sont les plus durs mais les plus beaux car révélant une exigence intérieure de changement.
Pourquoi utiliser notre parole pour détruire alors qu’elle est là pour construire?
Pourquoi ne pas laisser s’exprimer les trésors d’amour qui sont en nous afin d’en réchauffer tout ceux que nous croisons au quotidien?
Pourquoi … Pourquoi ?
Attendons-nous les souffrances d’un nouveau Pharaon, la confrontation à notre finitude pour nous recentrer sur l’essentiel ?
Avons-nous besoin de ressentir la souffrance pour ne pas vouloir la générer ?
Est-il nécessaire d’avoir peur de perdre l’essentiel, pour revenir à l’essentiel ?
Ribono chel Olam, Maitre du monde,  POURQUOI ?
Regardons nos enfants, qui dans leur pureté ne désirent point faire le mal!
Car tout celui qui juge son prochain positivement est jugé à son tour de manière positive par D.ieu ; qui ne voit dans ses échecs ses erreurs et ses errements que l’expression de sa dimension humaine en voie de raffinement.
Dans la tradition de la Kabala, la période que nous passons dans laquelle se déroule à travers sa lecture dans le Sefer Thora l’histoire de l’exil, est propice au retour sur toutes les fautes qui ont trait à la relation entre l’individu et ses instincts animaux.
Elle est symbole d’espoir car nous donnant la possibilité de ne pas vois dans notre passé des chaînes lestées de plomb qui nous entrainent vers le fond, mais au contraire  la transformation de ces boulets de plombs en bouées de liège qui nous permettent non seulement de remonter à la surface mais plus encore de nager vers de nouvelles destinations.
Essayons chacun là où nous sommes, de changer dans notre regard, dans nos pensées…
Prouvons-nous à nous même que nous sommes capables de développer encore plus d’humanité…
Donnons-nous les moyens de voir la belle partie de l’autre quel qu’il soit…
Créons un espoir au futur…
 
 
 
 
 


A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Elie LEMMEL
Après des études en Yechiva (Israel et France) et l'obtention d'une semih'a il dirige depuis 1995 l'association Arakhim France. Il crée en 2000 l'association LEV, le site internet Lamed.fr, et en 2002 la maison de la famille. Directeur du journal VDJ, il intervient régulièrement à la radio et tient une chronique sur ActuJ. Membre du comité d'ethique de RAMBAM france il crée par ailleurs l'émission Chalom RAV sur TFJ. Conférencier international, il intervient sur de nombreux sujets et plus particulièrement sur celui de la famille;
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